samedi 8 juin 2013

La porte des Limbes d'Erik Wietzel

Avant-propos : Ce qui est pratique quand on organise un challenge est que, lorsque l'on va à la bibliothèque, certains titres nous sautent aux yeux car on a lu les billets des participants. C'est ce qui s'est passé avec La porte des Limbes, chroniqué par Arieste, il y a quelques temps et trouvé dans le rayon nouveautés de ma médiathèque. N'étant pas une adepte de romans de type fantastique, j'ai voulu tout de même découvrir cet ouvrage.

Mon résumé : Euh ça va être un peu compliqué parce que je n'ai pas tout compris. Disons que cela se passe principalement à Paris au XIXe siècle (mais aussi dans les Caraibes et en Egypte). Un groupe d'artistes participe à des séances de spiritisme. Mais l'un d'entre eux va être perturbé par une séance au point de quitter le groupe. Il entre alors en contact avec de mystérieuses jumelles qui ont une forme évanescente (ce qui a quand même peu de choses à voir avec le résumé de la 4e de couverture).

Mon avis : Comme je l'ai dit, je ne suis pas une adepte de science-fiction (dans son sens le plus large) et je ne me prononcerai pas sur la qualité ni la cohérence de l'univers mis en place par l'auteur.  Il n'empêche qu'il m'a paru bien compliqué et surtout a aucun moment, l'auteur ne m'a entraînée à l'intérieur. Je suis toujours restée sur le côté subissant les événements au lieu d'y être attentive. L'auteur emploie un certain nombre de termes précis (Mandorle, Pavane, cytoplasme, Nephilim, Selenim...) qui m'ont perdue malgré un lexique en fin d'ouvrage composé de citations d'un auteur (je ne sais même pas si l'auteur est fictif ou pas- j'ai rendu le livre à la bibliothèque au moment où j'écris le billet).
De plus, les chapitres sont extrêmement courts et composés de sous-chapitres qui font parfois la moitié d'une page, ce qui a le mérite de faire avancer l'action mais qui entraîne des sauts très rapides d'un personnage à l'autre et d'une situation à une autre qui m'ont privée de repères.
Enfin, l'auteur a un style parfois pompeux. On trouve en à une ou deux lignes d'intervalle les expressions "constituée en une irrémédiable déréliction" et  "fanait avec une sidérante célérité".  J'ai même dû chercher des mots dans le dictionnaire : "son visage immarcescible" (qui ne peut se flétrir) ou bien un courant séreux (liquide analogue à la lymphe) [donc je ne vois pas le rapport avec le courant]. Je ne suis pas contre l'emploi d'un vocabulaire peu usité, mais quand ça devient un tic d'écriture, je trouve cela pénible à lire.
J'ai quand même continué ma lecture car il y avait quelques aspects intéressants mais malheureusement trop peu développés. Quand l'auteur parle des artistes de l'époque, souvent il réussit à croquer un mouvement ou un tableau en quelques mots. Mais il en parle au final assez peu. Dans cet ouvrage, un artiste compose à un tableau qui a peu à peu prendre un sens particulier et ce n'est pas sans évoquer le portrait de Dorian Gray.

En quelques mots : L'auteur aurait dû expliciter davantage son univers pour permettre aux non-initiés de rentrer dedans.

Arieste qui s'y connaît beaucoup plus que moi dans ce type d'univers, avait apprécié. Vous pouvez lire son billet ici.



2 commentaires:

  1. Huhu !! Ba alors ma p'tite Shelbylee ! On n'a pas de vocabulaire ? On a séché les leçons de choses à l'école ? On sait pas ce qu'est un courant séreux ? Pourtant, ça fait rêver ! ça donne envie de se rouler dedans !
    Je comprends ta déception, voire agacement, pendant et suite à cette lecture, mais elle t'aura permis de rédiger un chouette billet, teinté de ton humour bien connu !
    J'espère que tu as noté les mots dont tu as découvert les définitions surtout, que tu puisses les replacer en société ;)

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    1. Oui c'est exactement ça ! Je cache mon inculture en lisant beaucoup de livres mais en fait je ne comprends pas tous les mots :p
      Tu noteras que je connaissais le sens du terme déréliction (que je ne trouve d'ailleurs pas particulièrement bien employé) ce qui à mon avis n'est pas donné à tout le monde.
      Et puis surtout, cela a été une lecture ultra-rapide (c'est le genre de livre qui ne commence ces chapitres que sur la page de droite).
      Je pense me resservir d'immarcescible quand je rencontrerai Edward Cullen ;-)

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