dimanche 18 janvier 2015

Les séries de la rentrée de janvier

Je n'ai pas trop lu ces derniers temps et j'ai toujours du mal à m'y remettre, mais j'ai réussi à regarder un certain nombre de séries. Je vais donc vous pas parler des nouvelles séries que j'ai vues depuis le début de l'année (si vous êtes sages, je ferai un billet sur celles qui ne sont pas nouvelles, mais que je regarde aussi).


The Man in the High Castle (Amazon)



C'est le pilote le plus récent, puisque que je l'ai regardé ce matin. C'est aussi le plus prometteur. C'est une adaptation d'un livre de Philip K. Dick (Le Maître du Haut Château en français). Il s'agit d'une uchronie où les nazis ont gagné la Deuxième Guerre mondiale. Les Etats-Unis sont séparés en 2 parties avec d'un côté le "Greater nazi Reich" et de l'autre les "Japanese Pacific States". Au milieu, il existe une zone neutre.
L'action se déroule dans les années 60. L'esthétique est très soignée et le résultat est bluffant. On reconnaît certains codes des années 60, mais on leur a ajouté les outils de propagande du régime hitlérien et de l'empire japonais.
Le scénario tient vraiment la route. On suit 2 jeunes résistants dans chaque partie des Etats-Unis. Le premier est très enthousiaste, tandis que la deuxième tombe dans la Résistance un peu par hasard, en voyant sa cousine se faire tuer.  Les 5 dernières minutes de l'épisode sont formidables.

Le hic ? Ce pilote fait partie de la sélection  proposée par Amazon, ce qui fait qu'il se peut qu'il ne soit pas choisi et qu'il n'ait jamais de suite. Mais même si c'est le cas, cela vaut le coup de regarder l'épisode.
S'il est choisi, on ne verra pas la suite avant un an.

Galavant (ABC)



Ma série chouchou de la rentrée. C'est du grand n'importe quoi puisqu'il s'agit d'une comédie musicale médiévale. Elle détourne et / ou utilise les codes de ces différents genres. Les paroles des chansons sont à mourir de rire. Les mélodies restent dans la tête. C'est parfois très drôle, parfois un peu raté, mais dans l'ensemble on passe un bon moment. Galavant est super sexy. Les seconds rôles sont très drôles (mentions spéciales à Timothy Omundson en roi Richard et à Karen David en princesse qui ne se laisse pas faire). 

Le hic ? Parfois, c'est un peu moins réussi (comme l'épisode 3), mais le plus gros hic, c'est que la saison ne comprend que 8 épisodes parce qu'elle a été mise en place pour boucher les trous. Pour l'instant, pas d'annonce de renouvellement. 

Togetherness (HBO)



La série avait de bonnes critiques et un casting féminin que j'aime bien (Amanda Peet, Melanie Lynskey). Elle est disponible en +24 sur OCS, c'est une des raisons pour laquelle que je l'ai regardée. Je pensais que c'était une série comique, mais en fait, elle a un ton très doux-amer auquel je ne m'attendais pas (la chair est triste, tout le monde a plus ou moins raté sa vie). 

Le hic ? Le manque d'humour pour une comédie, c'est un peu gênant. Je lui laisse encore sa chance, mais je ne suis pas sûre de regarder toute la saison. 

12 Monkeys (Syfy)



C'est la transposition en série du film de Terry Gilliam. Je n'ai pas trop aimé le pilote. Le héros a le charisme d'une huître. L'actrice qu'on voit dans les toutes dernières minutes (à droite sur la photo) surjoue à la manière d'une actrice française.  J'ai eu beaucoup de mal avec les règles du voyage dans le temps (j'ai l'impression qu'il y a déjà plein de contradictions). 

Le hic ? Ca m'a donné envie de revoir le film. Sauf que ce n'est pas vraiment le but. Je regarde encore un épisode et après j'arrête le massacre. 

Bosch (Amazon) 


En fait, il n'est pas vraiment très nouveau, puisque le pilote fait partie de la sélection d'Amazon de l'hiver dernier. Mais je viens seulement de le regarder et l'ensemble de la saison sera disponible le 13 février ! Il s'agit de l'adaptation des livres de Michael Connelly (dont je suis en train de lire le premier tome). Même si beaucoup de choses ont changé car le premier livre datait de 1992, j'ai l'impression qu'ils ont réussi à transposer de manière adroite l'univers de Bosch. Et puis le héros est interprété par Titus Welliver dont je suis absolument fan (à tel point que je vais regarder the Last ship à cause de lui). 

Le hic ? Pour l'instant, je n'en vois pas. Hâte de découvrir la saison entière. 

En quelques mots : Une rentrée un peu en demi-teinte : une bonne surprise (Galavant), de gros espoirs mais pour l'instant je n'ai vu qu'un seul épisode (The Man in the High Castle et Bosch), des déceptions qui risquent d'être vite abandonnées (Togetherness et 12 Monkeys). 

Cette semaine commence la diffusion de Wolf Hall, l'adaptation du livre d'Hilary Mantel, que je viens d'acheter mais que je n'ai pas encore commencé. Je ne sais pas si je vais attendre de l'avoir lu avant de la regarder... 

dimanche 4 janvier 2015

Le livre du roi d'Arnaldur Indridason

Avant-propos : Je n'ai pas encore testé la série policière d'Indridason, même si j'en ai beaucoup entendu parler (et évidemment, j'en ai dans ma PAL). Le livre du roi n'a rien à voir avec cette série, il s'agit d'une histoire indépendante. Quand j'ai vu qu'il était sorti en poche, j'ai tout de suite été tentée. Il se trouve que je l'ai trouvé d'occasion en parfait état le 27 décembre (ça sent le cadeau de Noël revendu......) ; je me suis donc jetée dessus.


Mon résumé : Le jeune Valdemar part faire des études à l'université de Copenhague. Spécialisé dans les études nordiques anciennes, il se rend dans le bureau du "professeur"(qui, il me semble, n'est pas nommé, mais je n'en mettrais pas ma main au feu, preuve que je n'ai  pas été super attentive, en tout cas, je ne le trouve pas en feuilletant le livre - personnellement j'ai bien envie de l'appeler Voldemort pour faire le pendant de Valdemar). Cette rencontre va changer la vie du jeune homme qui va parcourir l'Europe à la recherche des manuscrits fondamentaux de la culture islandaise.



Mon avis : Ce livre aura au moins eu un mérite : me révéler que je ne connais strictement rien de l'histoire islandaise. Autant, je maîtrise les grandes lignes de l'histoire de la Norvège et de la Suède (il faut dire que j'y suis allée, ceci explique cela), autant je ne savais même pas que l'Islande avait été occupée pendant la Seconde guerre mondiale et qu'elle était devenue une République indépendante seulement en 1944.

Au début, tout commence plutôt bien. Les premières pages se dévorent rapidement. Le professeur est un homme bourru ; Valdemar est un étudiant naïf qui découvre la Copenhague des années 1950 et nous entraîne avec lui. Nous découvrons l'Histoire des textes islandais : au XVIIe siècle l'évêque Brynjolfur Sveinsson entre en possession du Livre du roi ou Edda poétique et l'offre au roi du Danemark. Il est alors conservé là-haut. Arni Magnusson réunit autour de ce livre de nombreux textes islandais connue sous le nom de collection arnamagnéenne. Magnusson va inspirer l'un des personnages de La cloche d'Islande d'Halldor Laxness, livre qui tient une place importante dans l'histoire racontée par Indridason (j'avais déjà noté auparavant qu'il fallait que je lise ce livre).
L'une des problématiques récurrentes est la restitution des oeuvres patrimoniales. Le professeur pense que le Danemark doit rendre Le livre du roi à l'Islande.
J'ai trouvé tous ces aspects passionnants.
De plus, Indridason nous raconte le chant d'Atli où 2 frères préfèrent se sacrifier (l'un se faisant arracher le coeur), l'autre en étant jeté dans un fosse avec des serpents mais continuant à jouer de la harpe), plutôt que de livrer l'endroit où est caché un trésor.

Pourquoi, me direz-vous, est-ce une déception ? 
Parce qu'Indridason avait un beau sujet et qu'il l'a gâché en voulant trop en faire.

Je savais que les héros allaient se lancer dans une quête pour découvrir des manuscrits islandais perdus, mais je n'avais pas compris qu'en fait le professeur est supposé avoir perdu l'Edda. Or, même si je suis une quiche en histoire islandaise, je sais très bien que l'Edda fait partie du patrimoine de l'île. Du coup, aucun suspense, on sait qu'il va forcément retrouver le livre. Sans compter que pendant 10 ans, il a réussi à tenir secret le fait qu'il a perdu le livre au cours de la guerre car il a fabriqué une copie qui lui a permis de berner tout le monde (on est au top niveau de la crédibilité).

Evidemment, ils vont être poursuivis par des méchants très méchants : un wagnériste (on ne saura jamais vraiment ce que c'est, à part que c'est une société secrète qui à un rapport avec Wagner, la pureté de la race toussa, toussa) qui est le fils d'un méchant nazi (pour ma part, je sais que c'est un pléonasme et que c'est hyper manichéen, mais visiblement l'auteur - ou le traducteur ne le sait pas). On nous parle de vaste société secrète, mais on ne rencontrera que 3 membres (les 2 précédemment cités, plus l'habituel homme de main, qui a à peine une ligne de dialogue).

Il y a un certain nombre de contradictions. Par exemple, au début du livre, le narrateur dit qu'il comprend bien l'allemand, même s'il ne sait pas le parler. Il arrive alors à espionner une conversation dans un bar alors qu'il n'est pas à la table où elle a lieu (ce qui ne facilite pas la compréhension normalement). Plus tard, il a du mal à suivre une conversation "avec le peu d'allemand que je savais".
Le personnage de Valdemar qui apparaît être un peu naïf au départ, devient de plus en plus idiot. Il ne cesse de demander si Le livre du roi est si important que cela (rappelle-moi quel type d'études tu es censé faire ?). Il dit qu'il ne va plus suivre le professeur, mais ne le lâche pas d'une semelle.

Il y a un certain nombre de répétitions dans le texte, où on nous rappelle quelque chose qui a été dit 3 pages avant à tel point que je me suis demandée s'il n'avait pas d'abord été publié en feuilleton.

On passe du Danemark, à la Norvège, en Allemagne de l'est, aux Pays-Bas, en Allemagne de l'ouest, on pille des tombes, des gens sont assassinés, les héros sont accusés de meurtre et recherchés partout, mais ils traversent tranquillement toutes les frontières. On monte sur un bateau, on passe des gens par-dessus bord, ils mettent du temps à mourir ou pas. Et Jack Bauer sauve le monde. Ah non, il n'est pas encore né. Mais, vous voyez le genre. Trop c'est trop pour un livre qui à pour base un arrière-plan historique.

En quelques mots : Malgré une thématique de départ séduisante, Indridason nous perd en voulant trop en faire. Ce qu'il écrit sur l'histoire islandaise est intéressant, mais je suis sûre qu'on doit en trouver à peu près autant dans un bon guide de voyage.

Et après ? : J'ai déjà cité plus haut La cloche d'Islande d'Halldor Laxness qui me tente beaucoup. Tout de suite, j'ai envie de me mettre à lire L'Edda poétique, mais je me connais, d'ici à ce que je le reçoive, j'aurai trouvé un autre centre d'intérêt. Surtout que j'ai déjà dans ma PAL La saga d'Olaf, achetée après mon retour de Norvège car je voulais absolument la lire et qui m'attend depuis au moins 4 ans.

samedi 3 janvier 2015

Agatha Raisin and the quiche of death de MC Beaton (Agatha Raisin, Tome 1)


Avant-propos : J'accumule les romans de MC Beaton sur mon kindle parce qu'ils sont souvent en promotion. En plus des Agatha Raisin, j'ai aussi la série Hamish Macbeth et The travelling Matchmaker. Comme les 3/4 des ebooks que j'ai sur mon kindle, je ne les ai pas lus. MC Beaton, qui contrairement à ce que ses initiales me laissaient penser (cf MC Solaar), est une femme et une auteure extrêmement prolifique. J'ai l'impression qu'elle peut écrire une série de livres pendant le temps qu'il me faut pour écrire un billet. La série des Agatha Raisin comprend 25 titres,  Hamish Macbeth 31 et je ne lui connais au moins 5 autres séries de 6 titres minimum !
Si j'ai commencé par la série des Agatha Raisin, c'est parce que le premier tome vient d'être adapté en téléfilm par la chaîne Sky 1. Je savais que l'adaptation était assez fidèle. Comme j'avais envie de la voir, j'ai sorti de ma PAL le premier livre intitulé Agatha Raisin and the quiche of death (le livre n'est pas traduit en français). J'ai profité du premier janvier, jour où traditionnellement on n'a rien à faire puisque l'on se remet de la fête de la veille et que tout est fermé, pour me faire un petit marathon Agatha Raisin puisque j'ai lu le livre puis j'ai enchaîné avec son adaptation.


Mon résumé : Agatha Raisin, 53 ans, décide de se retirer dans les Cotswolds après une carrière réussie dans les relations publiques. Elle achète un cottage dans le petit village de Carsely. Pour tenter de s'intégrer, elle décide de participer au concours de la meilleure quiche du village. Ne sachant pas cuisiner, elle achète une quiche toute faite et la présente à la compétition comme si elle avait été fait maison. Sauf que le lendemain matin, le juge du concours est retrouvé mort après avoir mangé la quiche d'Agatha. L'enquête conclut à un accident, mais Agatha reste persuadée que c'est un meurtre et décide de questionner les habitants du village.

Mon avis : Agatha Raisin est un personnage comme je les aime dans la littérature (pas sûre que je l'apprécierais autant dans la vie). Déterminée, grande-gueule, un peu casse-bonbon, un peu menteuse, mais malgré tout cela, elle reste éminemment sympathique grâce à son humour, sa propension à toujours mettre les deux pieds dans le plat ainsi que sa capacité à se tirer des pires situations avec un peu de grâce et surtout beaucoup de ridicule.

Dans toute bonne série qui se respecte, il faut aussi des personnages secondaires hauts en couleur. C'est évidemment le cas ici. Chez les hommes, on peut citer le sympathique policier Bill Wong, qui du haut de ses 20 et quelques années, va prendre Agatha sous son aile et semble être le plus adulte des 2. Il y a aussi le fantasque Roy Silver, l'ancien assistant d'Agatha, qui devient son ami. Enfin, il y a  James Lacey le très séduisant voisin d'Agatha qui est poursuivi par les assiduités de toutes les habitantes du village.

Chez les femmes, on découvre la très gentille femme du vicaire, Margaret Bloxby qui invite Agatha aux réunions du cercle féminin du village. Il y a aussi Doris Simpson, la femme de ménage d'Agatha. Etant donné qu'il y a une pénurie d'employés de maison, Agatha a été obligée de la "voler" à sa voisine en proposant à Doris une augmentation. On rencontre aussi le tyrannique couple Boggle, qui profite des sorties organisées pour les personnes âgées de la paroisse, pour manger et voyager à l'oeil au cours d'un mémorable voyage à Bath aux frais d'Agatha.

La résolution de l'intrigue n'est pas d'une originalité folle, mais elle est toutefois honnête. Il y avait plusieurs suspects plausibles, qui m'ont permis de ne pas savoir trop tôt sur quel pied danser. Le coupable est logique et le motif du meurtre n'est pas tiré par les cheveux. Même s'il faut reconnaître qu'on lit surtout ce livre pour ses personnages plus que pour les aspects policiers, il est quand même bien agréable que l'intrigue tienne la route.

Le livre nous permet aussi de voyager dans la charmante région des Cotswolds, puisque Agatha joue souvent les touristes. De Warwick Castle à Stradford-upon-Avon, cela ne donne qu'une envie : s'y rendre au plus vite !

Enfin, sous ses airs comiques, il y a aussi quelques petites réflexions sur la solitude, la difficulté d'être à la retraite pour les personnes très actives, les images d'Epinal qu'on se fait de la vie à la campagne, la sensation de déracinement et la difficulté de trouver sa place dans un nouvel endroit (Agatha passe tout le libre à hésiter à rentrer à Londres).


En quelques mots : Ce n'est certes pas le livre du siècle mais il permet de commencer l'année avec le sourire aux lèvres. Que demander de plus ?
J'ai aussi beaucoup aimé le téléfilm, dont je reparlerai demain si j'arrive à continuer à écrire des billets à ce rythme en 2015 !

Et après ? : Je continuerai de lire quelques uns des livres de la série (peut-être pas tous^^).  Je pense découvrir aussi les autres séries de MC Beaton.

vendredi 2 janvier 2015

Bilan 2014


Je vous souhaite une chouette année 2015 ! 

Je ne suis pas particulièrement fan de l'exercice du bilan, mais je me suis dit que je pouvais bien me fendre d'un petit récapitulatif, vu le petit nombre de billets que j'ai publiés cette année (alors que mon nombre de lectures n'a pas baissé).

Les livres auxquels j'ai mis 5 étoiles (sur 5^^)
Rebecca de Daphne Du Maurier. Je me suis déjà épanchée longuement dans un billet, donc je n'y reviens pas, mais en tout cas, quasiment un an après ma lecture, le souvenir de ce livre est toujours très fort.
Le tour d'écrou d'Henry James. Tout pareil que Rebecca.
Shakespeare. La biographie de Peter Ackroyd. Je ne suis pas fan des biographies, mais celle-ci est indispensable !
Ethan Frome d'Edith Wharton. Au départ, je lui avais mis seulement 4 étoiles. Mais cette histoire me hante depuis, signe qu'il méritait d'être surclassé.
Angel d'Elizabeth Taylor. Une héroïne antipathique qui se révèle au final terriblement attachante. Un tour de force.
Blitz de Connie Willis. Je l'ai lu en décembre alors je ne désespère pas d'en faire un billet. J'y ai retrouvé tout ce que j'avais adoré dans Le grand livre.
La séance de John Harwood. Lu aussi en décembre. Possible billet à venir aussi. John Harwood a écrit un livre pour rendre hommage à beaucoup d'ouvrages (Frankenstein, Pierre de lune...). J'ai eu du mal à le lâcher.
Le bois du rossignol de Stella Gibbons. Terminé aussi en décembre. Possible billet aussi. Je l'ai gardé pour qu'il soit mon dernier livre de 2014 (oui des fois je fais des trucs bizarres, comme arrêter de lire un livre qui me plaît pour que le plaisir dure plus longtemps). Un petit bijou d'ironie, de gentilles méchancetés, de personnages un peu bêtes mais un peu attachants quand même.

La relecture que j'ai adorée.
En fait, je n'ai relu qu'un seul livre cette année, mais il s'agit d'Hamlet. J'ai eu une vision différente de l'histoire par rapport à ma 1e lecture (j'ai trouvé Ophélie moins gourde), mais je l'ai tout autant aimé. Et je suis déjà sûre de lire la pièce une 3e fois cette année, puisque je vais aller voir son adaptation à Londres avec Benedict Cumberbatch en août (vous avez le droit de  me détester).

Les victoriens sont mes amis.
Même s'il n'y a pas de victoriens dans mes coups de coeur, nombre d'entre-eux m'ont fait vibrer cette année. Je continue ma découverte de Dickens et même si je suis passée à côté de Bleak House, j'ai succombé au Mystère d'Edwin Drood.
J'ai découvert Wilkie Collins cette année avec Profondeurs glacées, mais surtout avec Pierre de lune. Si la résolution du mystère est rocambolesque, j'ai été happée par le style de Wilkie et par les multiples péripéties de l'histoire. J'en ai plein de nouveaux dans ma PAL :-)
J'ai aussi découvert une autre victorienne adepte du mystère en la personne de Mary Elizabeth Braddon avec Le secret de Lady Audley. Un peu comme chez Wilkie, la résolution du mystère ne fait pas vraiment l'intérêt du livre, par contre le personnage de l'héroïne est saisissant. Un autre MEB a aussi rejoint ma PAL.
La plus jeune des soeurs Brontë est l'autre victorienne qui m'a livré une héroïne saisissante. La locataire de Wildfell Hall m'a frappé par son aspect éminemment moderne sans toutefois le vouloir, parce qu'on a quand même beaucoup de morale chrétienne derrière, ce qui fait que ce n'est pas un coup de coeur, même si j'en garde un souvenir très fort.
Les 50 dernières pages des Confessions de Mr Harrison d'Elisabeth Gaskell m'ont fait mourir de rire ce qui me fait une transition avec la catégorie suivante...

Les livres qu'il vaut mieux lire chez soi, parce que sinon on risque d'être prise pour une folle à force de se bidonner toute seule devant son bouquin.
Une fois de plus le vainqueur de cette catégorie est JM Erre avec Série Z et La fin du monde a du retard. Il a eu toutefois quelques rivaux notamment avec Polorama de David Gordon qui est très drôle, bien que très noir. Sans parler du chien de Connie Willis m'a aussi procuré de nombreux éclats de rire. Plus étonnant, j'ai ri à la lecture d'une austenerie (et pas de l'austenerie contrairement à d'habitude) : il s'agit de  Cher Mr Darcy d'Amanda Grange.

Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours
J'ai lu plusieurs livres de nombreux auteurs cette année. Quand j'aime un auteur, j'ai envie de tout lire (ainsi que tout ce qui tourne autour de lui), même si j'ai parfois quelques déceptions.
Daphne Du Maurier : je ne l'avais jamais lue, mais je me suis bien rattrapée avec Rebecca (coup de coeur), L'auberge de la Jamaïque (petite déception) et Le bouc-émissaire (page-turner). J'ai aussi lu Meurtre sur les falaises où Daphné mène l'enquête.
Henry James : je ne l'avais jamais lu non plus, mais j'ai succombé au Tour d'écrou. J'ai aussi aimé Daisy Miller. Par contre, je n'ai pas aimé La dactylographe de Mr James de Michiel Heyns à cause de son intrigue ridicule.
Edith Wharton : Elle est aussi présente dans la dactylographe... étant donné qu'elle était proche d'Henry James. En plus, d'Ethan Frome, j'ai aussi lu le sombre et tragique Chez les heureux du monde.
William Shakespeare : en plus d'avoir relu Hamlet, j'ai aussi découvert La Tempête, Macbeth et Richard II. Même si je les ai beaucoup aimées, Hamlet et Richard III restent mes favorites. J'ai aussi lu 2 Peter Ackroyd en rapport avec Shakespeare ; sa biographie déjà citée et William & Cie. J'ai vu Martin Freeman interpréter Richard III à Londres. J'ai aussi lu un roman jeunesse que j'ai déjà complètement oublié : Une fille nommée Hamlet d'Erin Dionne.
Jane Austen : j'ai lu mon dernier Jane Austen inédit : Mansfield Park. Contrairement à quasiment l'ensemble des lecteurs, j'ai bien aimé Fanny, par contre, j'ai eu plus de mal avec Edmund. J'avais dit que je laissais tomber les austeneries suite à plusieurs déceptions. Effectivement, je n'ai lu cette année que Cher Mr Darcy d'Amanda Grange qui m'a plu. J'ai aussi visité Chawton.
Georgette Heyer : je l'ai découverte cette année et j'en ai lu 3 Cotillon, Coeur indécis et Les fourberies de l'amour.
Stefan Zweig et Vita Sackville-West avec un seul ouvrage chacun Le voyage dans le passé et Infidélités, ont sans aucun doute pâti de la petite taille de leurs ouvrages, dans le sens où je me dis tout le temps que j'ai le temps de les lire, parce qu'ils sont courts et au final, je ne les ai pas beaucoup lus cette année.
Il y aussi les Charles Dickens, les Wilkie Collins, les Connie Willis, les JM Erre déjà cités plus haut et tous les auteurs de série dont je parlerai soit dans la catégorie policier, soit dans la catégorie romance.

Les livres que j'aimais bien mais que je n'ai pas terminés parce que. 
Guerre et Paix de Tolstoi. Pourtant c'était une super LC organisée par Eliza. Pourtant j'ai pris 3 tonnes de notes et achetés plein d'adaptations pour les regarder après. Pourtant j'ai presque fini le tome 1. Et puis...je ne sais pas vraiment, j'ai eu du boulot, j'ai été coupée dans mon élan, je me suis fait spoiler sur la fin par la BBC quand ils ont annoncé leur nouvelle adaptation... Mais j'espère le finir en 2015.............................
Drood de Dan Simmons. Le problème avec ce livre, c'est qu'il nous force à en lire quinze autres : Profondeurs glacées, Bleak House, Pierre de Lune...que j'ai tous lus grâce à lui. Merci Drood. Mais du coup, je l'ai reposé et pour l'instant, je ne l'ai pas repris, mais ça viendra.
Portrait de femme d'Henry James. J'aimais bien contrairement à beaucoup. Mais je suis partie en vacances, il pèse une tonne, je l'ai laissé, je l'ai repris, je l'ai recommencé, je suis partie en vacances....Au point mort pour l'instant, mais je le finirai sans doute en 2015.

Les livres que presque tout le monde aime, mais pas moi. 
La voleuse de livres de Markus Zusak. J'ai presque préféré l'adaptation ciné, c'est dire !
Long weekend de Joyce Maynard. Entre les émois du jeune garçon qui se paluche en entendant les ébats de sa mère, le "tiens si je t'attachais à une chaise et que ça t'excite" digne des livres érotiques à la mode et une fin tellement cucul la praline que même un auteur Harlequin n'oserait pas l'écrire (et j'en lis des Harlequin), je crois qu'on peut dire que je suis passée à côté. Je l'ai revendu.

Le navet de l'année
Parce qu'il y a toutefois pire que ceux que j'ai cités au-dessus. Il y a un bouquin tellement mauvais que je regrette de ne pas avoir pris des notes pour écrire une "critique odieuse". Il s'agit de L'héritage de Miss Peabody d'Elizabeth Jolley. Personne ne connaît, c'est normal. Je crois parfois que je vais découvrir des trésors : personne ne les a lus, personne n'en a entendu parler, mais comme le résumé me tente, je succombe. C'est rarement une bonne idée, mais là c'était du lourd. Des vieilles filles aigries et méchantes, des glissades de savonnettes sous la douche, des relations plus que suspectes avec des gamines de 16 ans. Ce n'est même pas choquant, on dirait l'équivalent littéraire d'un film porno des années 70 (enfin, pour ce que j'en sais après avoir vu Boogie Nights) ou d'un film érotique soft du dimanche soir sur M6. Avec des dames âgées. Je peux vous l'envoyer en livre voyageur :-)

Les livres qui font se relever la nuit pour vérifier qu'on a bien fermé la porte parce qu'on sait très bien qu'il y a des serial killers partout (peut-être même que c'est votre mari et qu'en fait vous vous êtes enfermée avec lui, moi je m'en moque, je ne suis pas mariée).
Encore une année de grosses déceptions au niveau des policiers / thrillers. A part Avant d'aller dormir de SJ Watson qui m'a beaucoup plu, pour le reste ce n'est pas formidable. Je n'ai pas aimé le gore et ridicule L'invisible de Robert Pobi (avec un ressort utilisé déjà 20 fois). Je n'ai pas aimé le gore et confus Travail soigné de Pierre Lemaitre (je ne suis toujours pas capable de savoir si ce que j'ai lu était vrai). Je n'ai pas aimé le gore et très bizarre Mortelle résidence de Romain Slocombe. Je n'ai pas aimé les héros antipathiques ni le côté daté de Meurtres à Pékin de Peter May.

Parce que mon généalogiste, mon professeur de physique, mon agent sportif peuvent aussi mener des enquêtes. De même qu'une jeune fille de bonne famille au XIXe siècle ou un prêtre du XIVe siècle. 
J'ai aimé Depuis le temps de vos pères de Dan Waddell, j'ai retrouvé le professeur Yukawa pour sa 3e aventure avec L'équation de plein été de Keigo Higashino, j'ai lu Peur Noire d'Harlan Coben, le 7e tome de Myron Bolitar qui m'a un peu réconciliée avec la série.
J'ai aussi beaucoup aimé L'hexamètre de Quinitilien d'Elisa Vix.
Rayon policier historique, j'ai lu La curiosité est un péché mortel d'Ann Granger que j'ai trouvé meilleur que le premier. J'ai commencé la série de Frère Athelstan de Paul Doherty.


Parce qu'elle mérite un Oscar, un Molière et une Palme d'or, vu qu'elle cumule les handicaps d'écrire des livres jeunesse et d'évoquer le XIXe siècle aux Etats-Unis alors qu'elle est  française et malgré tout ça, je dévore ses livres. 
J'ai encore passé un excellent moment avec Penelope Green, l'héroïne de Béatrice Bottet dans L'affaire Bluewaters.

Parce qu'il n'y a pas que les anglo-saxons dans la vie (même si j'ai souvent de gros doutes à ce sujet).
J'ai fait un beau détour en Hongrie avec L'héritage d'Esther de Sandor Marai

Parce qu'il faut faire mentir les Rita Mitsouko (si vous arrivez encore à me suivre, vous êtes forts).
Ma copine Chloé Duval a été publiée cette année et je peine à écrire mon billet (parce que je n'arrive pas à aligner 2 phrases, pas par sa faute), mais je ne désespère pas de réussir à le finir.
J'aime beaucoup les personnages de Lisa Kleypas, même si c'est quand même moins bien que ce que les avis dithyrambiques sur le net me laissait espérer.
J'aime retourner dans la petite ville de Fool's Gold grâce à Susan Mallery.
J'aime les histoires complètement barrées de Susan Elizabeth Philips.
J'ai aimé le côté enquête du silence de Grey House de Deanna Raybourn qui au final ne contient que peu d'aspects romantiques. 

Ceux dont j'aurais bien aimé dire un petit mot parce que j'ai passé un bon moment, mais sincèrement j'ai la flemme et mon billet fait déjà 15 m de long.
Ashford Park de Lauren Willig, L'ombre d'Edgar Poe de Matthew Pearl, Nymphéas noirs de Michel Bussi, Le maître des orphelins de Jean Zimmerman, Colloque sentimental de Julie Wolkenstein, Edward II de Christopher Marlowe, Le cercle de la croix d'Iain Pears, Le retour du capitaine Emmett d'Elizabeth Speller.


Voilà c'est fini. A part ça, j'ai raté tous mes challenges (même le mien), ma PAL a explosé, j'ai fait des listes que je n'ai pas suivies. Et je recommencerai en 2015 !