mercredi 29 août 2012

Jane Eyre, adaptation de la BBC (1983)

Avant-propos : J'ai un léger côté obsessionnel qui peut se réveiller parfois. Par exemple, j'ai décidé de voir les principales adaptations de Jane Eyre suite à mon visionnage de celle de 2011. Voici celle de 1983, suivrons celles de 1943 et de 2006 (actuellement en route vers chez moi) et ma médiathèque possède la version de 1996 (devenue indisponible à un prix abordable). Donc, si vous n'aimez pas Jane Eyre, les prochains billets risquent de vous ennuyer légèrement. Mais entre temps, il y aura une austenerie et Middlemarch.
Et pour vous faire peur, j'ai commencé à collecter les versions des Hauts de Hurle-Vent, mais je n'ai toujours pas lu le livre donc rassurez-vous, ce ne sera pas pour tout de suite (y'en a une avec Timothy Dalton aussi).
Et il y'a plein de bons plans en ce moment à la Fn*c ou sur Am*z*n. J'ai eu cette version pour 5€ (ca fait quand même 1€ l'épisode, bientôt ils vont nous payer pour la voir) neuve dans le cadre de la promo 4 dvd pour 20€. En particulier si vous aimez les vieux films comme moi, il y a vraiment de quoi faire (j'ai trouvé aussi Témoin à charge de Billy Wilder que je cherchais à un prix abordable depuis très longtemps) [Bon après j'ai aussi acheté dans un autre genre Echange standard avec Ryan Reynolds et  Jason Bateman  et puisque vous savez compter jusque 4, j'ai aussi pris Victoria les jeunes années du reine].

Mais après ce 36-15 code ma vie, passons aux choses sérieuses (ou pas)...

ATTENTION, IL PEUT Y AVOIR DES SPOILERS (en même temps, si vous n'avez jamais lu Jane Eyre, vous avez mieux à faire que de lire mon billet).

Mon avis : Disons-le tout de suite, j'ai adoré. Ce serait même un énorme coup de coeur, si le côté kitchissime des décors ne venait affaiblir cette magnifique version. Je ne sais pas pourquoi les décors des années 70-90 font affreusement plus datés que ceux des années 30-50. Je voulais vous mettre une image du salon, mais il n'y en a même pas sur internet tellement c'est laid. Enfin, vous avez tous vu un jour Amour, Gloire et Beauté ou les Feux de l'amour, eh bien c'est le même type de décor, bibliothèque lambrissée où l'on voit que les livres sont en carton, cheminée immense, tapis au sol, tableaux d'ancêtres au mur, bref c'est affreux et ridicule.
La mise en scène est pour beaucoup de scènes du théâtre filmé à deux caméras fixes, une sur chaque acteur.
Mais voilà les seuls points que l'on peut reprocher à cette version (même si je comprends que cela puisse rebuter). [D'un autre côté, quand il lui passe les mains dans les cheveux, personne ne crie "Raccord" et du coup, elle se retrouve toute décoiffée pendant le reste de la scène et c'est trop mignon]

C'est adaptation de la BBC, dire qu'elle est de qualité est un pléonasme, les deux seuls points qui ne sont pas présents (dans ce que j'ai remarqué) sont qu'Helen Burns ne meure pas aux côtés de Jane (d'ailleurs on voit juste sa tombe) et que Jane ne repousse pas Rochester avant le mariage. A part cela, c'est ultra-fidèle. Et il y même la scène de la bohémienne !!! Ne vous imaginez pas un Timothy Dalton complètement grimé, c'est assez simplement réalisé avec une couverture et l'utilisation de la pénombre, mais c'est quand même efficace ! Et puis surtout, on assiste aux longs (mais passionnants) échanges entre Rochester et Jane en particulier au coin du feu et on a le temps de voir leurs sentiments se dévoiler et de frémir avec eux.

Et si l'on frémit, c'est grâce à l'interprétation magistrale de Timothy Dalton. Je suis complètement sous le charme. Il interprète un Rochester tel que je me l'étais imaginé : bourru au départ, mais toujours avec l'oeil plein de malice, puis plus attachant et séducteur mais plein de froideur du jour au lendemain. Il y a juste la scène après le mariage où il en fait un peu trop. Mais sinon, il est formidable ! Lors de la scène après l'incendie du lit, où il dit à Jane "vous me quittez déjà", à la fin, il lui dit "go" mais il continue à lui tenir la main, c'est juste incroyable d'émotion (et en plus lui est filmé de dos!). Lors de la soirée avec Blanche Ingram où celle-ci dénigre les gouvernantes, Jane quitte la salle, il la rattrape et lui dit "je ne vois bien que cela ne va pas, vous êtes au bord des larmes", c'est juste trop émouvant tellement c'est bien joué. Et quand il la fait tourner en bourrique avant sa déclaration ! Bref, il y a des scènes absolument cultes !!!!
Face à lui, Zelah Clarke joue au départ une Jane un peu éteinte et effarouchée, mais elle explose sous le coup de tous les sentiments qu'elle a tenté de contenir et quand il lui annonce qu'elle devrait partir en Irlande sa réaction est  magnifique. A partir de là, elle prend vraiment son destin en main et ne se laisse plus faire. Au final, elle aussi interprète une Jane telle que je l'imaginais, qui prend de l'assurance au fur et à mesure. Le seul bémol est qu'elle ne cesse de répéter qu'elle a 18 ans alors qu'elle en fait facilement 10 de plus. Et tout de même, les deux acteurs sont 15 fois trop beaux pour les rôles mais on le leur pardonne.


Les acteurs secondaires ont un jeu un peu plus outrancier, mais au final, on ne les voit pas tant que cela et on les oublie assez vite.
J'ai bien aimé Grace Poole qui avait la figure de l'emploi, de même que Bertha terrifiante physiquement.

Bertha


Grace Poole 













En quelques mots : malgré le côté très daté des décors et des images (d'ailleurs la qualité du transfert est malheureusement très moyenne aussi), l'interprétation,  magistrale, n'a pas pris une ride.

                                   Participation au challenge victorien d'Aymeline 
                            Participation au challenge Les soeurs Brontë chez Missycornish 

mardi 28 août 2012

Jane Eyre de Cary Fukunaga (2011)

Mon avis sur le livre : c'est ici

Mon avis sur le film : Je l'ai visionné déjà une fois il y a 3 semaines environ et un je-ne-sais-quoi ne m'avait pas permis de me laisser emporter par l'histoire. Pour faire une critique constructive, j'ai remis le dvd dans le lecteur hier soir (vous vous rendez compte des sacrifices qu'on peut faire pour un blog !).

Ce re-visionnage m'a bien confirmé ce qui me gênait : le jeu de Mia Wasikowska. Et cela me peine beaucoup de le dire car ordinairement, j'adore cette actrice. Mais ici, je trouve qu'elle manque de fougue. Elle nous donne une vision trop terne de Jane Eyre. Elle n'a pas ces brutales explosions qui font selon moi la force du personnage. Au contraire, d'ailleurs, de l'actrice qui joue Jane Eyre jeune et qui, elle, explose face à John Reed ou à Mrs Reed. J'ai trouvé le jeu de Mia trop plat, manquant de nuances et de chaleur. Et il y a peut être une façon un peu plus subtile d'exprimer la douleur de que se rouler par terre dans les Moors. Le jeu de Michael Fassbender, lui, m'a beaucoup plu. Il livre une performance tout en séduction, à la fois charmeur et énigmatique. Pour moi l'intensité de son jeu culmine dans cette scène (après le mariage) :

Au niveau du scénario, j'ai lu parfois que les puristes n'avaient pas apprécié que l'on commence par l'arrivée de Jane chez les Rivers et que le film se présente comme le fait qu'elle raconte son histoire. J'ai, au contraire, plutôt apprécié cela, car au cours de ma lecture, je n'avais pas trouvé ce passage des plus palpitants. Je trouve donc que cela a donné un certain dynamisme et a évité quelques longueurs à la fin du film. Globalement, les éléments principaux de l'histoire sont respectés, même si quelques personnages ou quelques évènements passent à la trappe (mais c'est inévitable en 1H55).

Ce qu'est j'ai préféré dans le film est sa photographie. Les paysages des Moors sont magnifiquement rendus. Thornfield est à la fois majestueux et glaçant. Le décor chez les Rivers est d'une juste simplicité. Et ils ont parfaitement enlaidi les acteurs principaux. [Ne venez pas me dire que Michael Fassbender est trop beau dans ce rôle, regardez les photos ci-après]. Même si le côté homme des cavernes à la fin était peut être un peu too much. Le jeu sur la lumière est très réussi, les pièces intérieures sont sombres à souhait [çà à l'air idiot, mais ce n'est pas toujours le cas dans les films d'époque]. 
Enfin, la musique de Dario Marianelli est envoûtante. 
http://www.deezer.com/fr/music/dario-marianelli-feat-jack-liebeck/Jane-Eyre---Original-Motion-Picture-Soundtrack-917826

Mia enlaidit
Pas beau 
Beau 

Les jolies photos sont l'oeuvre de Jean-Baptiste Mondino pour le magazine W :
http://www.wmagazine.com/celebrities/2011/04/mia_wasikowska_michael_fassbender_jane_eyre_ss#slide=1

En quelques mots : Une oeuvre visuellement magnifique mais qui manque un peu de passion et d'alchimie, entre les deux acteurs principaux.
Je viens d'acquérir la version de la BBC de 1983 et je compte la regarder dans la foulée.

Merci encore à Films en costumes pour m'avoir permis d'avoir ce dvd avant tout le monde ! 


Le top des trucs super intéressants auxquels j'ai pensé pendant le film (mais je suis sûre que vous aussi) :
1. Ouah, il a bien grandi Billy Elliot !
2. Comment on fait pour faire ses coiffures ? Elle a(vait) de grands cheveux, mais quand même, elle a un postiche, non ? Parce que sa méga tresse, plus en même temps ses chignons Princesse Léia, ca fait beaucoup.
3. C'est beau les Moors. Je pourrais jamais y vivre de ma vie (y'a rien là-haut, c'est complètement mort), mais c'est beau.
4. Les fausses rouflaquettes, c'est quand même un tue-l'amour. Si Michael Fassbender m'approche avec çà [comment çà c'est pas possible?], jamais de ma vie je lui saute dessus [si vous n'y croyez pas, amenez-le moi !].
5. Elle est où la scène de la bohémienne ?
6. Ca fait quand même bizarre de voir Rochester embrasser Jane Eyre plusieurs fois à pleine bouche avant le mariage.



                      Participation au challenge Les soeurs Brontë chez Missy Cornish 

lundi 20 août 2012

Casanova et la femme sans visage d'Oliver Barde-Cabuçon

Avant-propos : samedi matin, je parlais avec Minou sur facebook et une heure après en me promenant à la bibliothèque, je tombe sur ce livre (dont je n'avais jamais entendu parler), parfait pour son challenge Badinage & libertinage. Hop, je l'ai tout de suite commencé et l'ai fini dans la journée.
[Quelle sublime couverture !!!!].

Résumé de l'éditeur : Après avoir sauvé Louis XV de la mort lors de l’attentat de Damiens, et malgré son peu de goût pour la monarchie, le jeune Volnay obtient du roi la charge de “commissaire aux morts étranges” dans la police parisienne. Aidé d’un moine aussi savant qu’hérétique et d’une pie qui parle, Volnay apparaît comme le précurseur de la police scientifique, appelé à élucider les meurtres les plus horribles ou les plus inexpliqués de son époque. Epris de justice, c’est aussi un homme au passé chargé de mystère, en révolte contre la société et son monarque qu’il hait profondément. Lorsque, en 1759, le cadavre d’une femme sans visage est retrouvé dans Paris, Volnay doit conduire une enquête sur le fil du rasoir avant que le meurtrier ne frappe de nouveau. Surveillé de près par Sartine, le redoutable chef de la police qui voit d’un mauvais œil ce policier hors normes, Volnay, aidé à cette occasion par le libertin Casanova en personne et une jeune aristocrate italienne tournée vers les sciences et le progrès, remonte la piste d’un crime qui pourrait impliquer la Pompadour et Louis XV lui-même. Mais entre des alliés incertains et des adversaires redoutables, à qui le commissaire aux morts étranges peut-il se fier ? Des intrigues de la Cour de Versailles à la mystérieuse maison du Parc-aux-Cerfs, Casanova et la femme sans visage restitue avec une stupéfiante justesse, dans l’atmosphère si particulière de l’époque, les étonnants personnages que sont Louis XV, la marquise de Pompadour, Casanova et la figure énigmatique du comte de Saint-Germain, et inaugure une série policière des plus prometteuses.

Mon avis : Le début du livre s'ouvre sur une scène de crime. Une jeune femme a été retrouvée morte en pleine rue, le visage arraché. Parmi les premiers sur les lieux se trouve le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges (par étranges, il faut entendre inhabituelles et non pas surnaturelles). Celui-ci prend en charge la direction de l'enquête et reproche au premier policier arrivé sur les lieux d'avoir saccagé les indices en les piétinant. J'ai eu un peu l'impression de me retrouver dans un épisode des experts, mais après quelques recherches, j'ai découvert que le terme de médecin expert a été utilisé pour la première fois sous Henri IV, que la  première définition du terme médecine légale est parue dans l'Encyclopédie, et que cette discipline est enseignée dès les années 1790. Si cela vous intéresse, je vous conseille d'écouter le passionnant numéro de la concordance des temps "Sur la scène de crime : expertise et médecine légale" avec Michel Porret où il évoque l'histoire de la médecine légale, le rôle du médecin expert Antoine Louis dans l'affaire Calas, la fin de la sorcellerie et bien d'autres choses encore. Donc le début du roman est beaucoup moins anachronique qu'il n'y paraît aux premiers abords (j'avoue ma méconnaissance totale de l'histoire de la médecine légale).
La description du Paris de Louis XV est plutôt plaisante, on se promène allègrement du palais de Versailles jusqu'au Châtelet. Par contre, fervents adeptes du monarque, passez votre chemin, c'est ici la légende noire du souverain qui est mise en avant, il est présenté comme un être froid, apathique, qui s'ennuie perpétuellement et qui est à peine distrait par les très jeunes filles qu'il met dans son lit dans son lupanar  organisé par la Pompadour au Parc-aux-Cerfs (dont l'ampleur réelle, voire même l'existence est discutée par les historiens, mais il faut avouer que c'est hautement romanesque).
Au niveau de l'intrigue policière, la résolution est assez intéressante, on ne peut pas vraiment dire qu'on pouvait s'y attendre et tout trouve une explication logique. Ce qui m'a moins plu, c'est que l'on se trouve plongé dans une théorie de la conspiration, qui met en avant plusieurs organismes ou sociétés secrètes (tels les Francs-maçons) et j'avoue que je ne suis jamais séduite par ce type de sujet. J'aime les complots, mais pas particulièrement les conspirations contre l'Etat (même si j'ai aimé la réflexion sur la façon de faire tomber la monarchie). Dans le livre, on assiste aussi à la lutte entre la Raison et la superstition, même ceux qui font des recherches scientifiques en essayant de développer des théories et en ayant recours à l'expérience, continuent à se laisser séduire par des aspects plus magiques comme la recherche de la pierre philosophale ou de l'elixir de Jouvence. J'aime particulièrement cet aspect dans les livres, quand la rationalisation tente de laisser de côté les croyances, mais où l'ensemble se côtoie au final encore fortement.
Quant aux personnages, certains m'ont laissée un peu perplexe, à commencer par le chevalier de Volnay. Celui-ci commence par tomber amoureux en 2 minutes alors qu'il est présenté comme un être froid et rationnel. Par contre, j'ai aimé qu'il soit réputé incorruptible alors qu'en fait, son attitude est beaucoup plus fine et tendancieuse que cela. Mais, j'ai trouvé son comportement ridicule à la fin.
De même pour le personnage de Chiara. Je l'ai bien aimée, elle est assez énigmatique, mais elle a parfois des réactions assez enfantines, alors qu'elle est supposée être une personne rouée.
Par contre, j'ai apprécié le personnage du moine, dont on ne sait pas qui il est réellement, qui maîtrise l'art du combat tout autant que les plus théories scientifiques.
Et Casanova me direz-vous ? Je garde le meilleur pour la fin. Olivier Barde-Cabuçon nous en livre un magnifique portrait. Il réussit à rendre son côté séducteur sans jamais tomber dans la lourdeur (par exemple, il ne tombe pas dans l'écueil de nous décrire en détails ses parties fines, même si elles sont évoquées). Le personnage est intrigant dans tous les sens du terme. Mais, l'auteur ne cache pas les petites escroqueries auxquelles se livre le vénitien, au contraire, il nous présente toute la complexité du personnage qui, il faut bien l'avouer, est fascinant. Et j'ai été bluffée au moment de la résolution de l'intrigue par quelque chose que je n'avais pas du tout vu venir le concernant.

En quelques mots : même si ce n'est pas un coup de coeur et que je lui ai trouvé quand même quelques défauts, cette lecture fut agréable. Je trouve que ce livre devrait être plus connu. Personnellement, je suis tombée dessus par hasard, sinon je n'en avais jamais entendu parlé (il est paru en février de cette année). Je lirai la suite des aventures quand elle sera publiée. En attendant, ça m'a bien donné envie de ressortir mes Jean-François Parot, surtout qu'on y croise aussi de Sartine.

Première participation au challenge Badinage et libertinage chez Minou a lu 
dans la catégorie les nostalgiques 

   Participation au challenge histoire chez Falaise Lynnaenne

Participation au challenge Petit Bac chez Enna, 
 catégorie personne connue






dimanche 19 août 2012

The masque of the Black Tulip de Lauren Willig (The Pink Carnation, Tome 2)

Lecture commune avec Pimpi (et un petit coucou à Alice qui n'avait pas le temps de nous suivre)

Mon résumé : Dans l'Angleterre de la Régence, un ancien espion refait surface, il s'agit de The Black Tulip (j'ai mis quelque temps à réagir que c'était la Tulipe Noire!!!). Les agents britanniques sont donc en ébullition pour découvrir qui se cache derrière the Black Tulip et quels sont ses projets.

Mon avis : J'avais adoré le premier volume de la série, mais disons-le, j'ai moins aimé celui-ci. C'est encore drôle, il y a des scènes cultes, mais le premier reste mon chouchou pour l'instant. Je vais reprendre les mêmes points que dans mon premier billet ici.

  • Miles & Hen (au XIXe siècle) 
On connaît Miles et Hen puisque nous les avons croisés à la fin du premier volume de la série (Henrietta étant la soeur de Richard et Miles son meilleur ami). Et je les avais appréciés, ils étaient toujours en train de se chercher (ce qui promet des rencontres explosives). Mais voilà, j'ai trouvé qu'au début de l'histoire justement on ne les voyait pas assez ensemble. Chacun vivait son histoire et il n'y avait pas assez de confrontations. Parce que quand il y a des confrontations, par contre...c'est explosif  ! Notamment une certaine rencontre dans un parc qui est à mourir de rire ! Et puis, je trouve qu'ils sont un peu trop vite ensemble (vous vous doutiez bien qu'ils allaient finir ensemble je pense), même si ce n'est quand même pas aussi simple que cela. Ils sont tout de même attachants et quand Miles joue à l'espion, c'est drôle et sexy.
  • Colin & Eloïse (au XXIe siècle)
J'avoue (au risque de briser le coeur de Pimpi) que ce ne sont pas mes passages préférés. Ce que j'aimais bien dans le tome 1, c'était le fait qu'Eloïse faisait des recherches (même si techniquement le fait qu'elle trouve des archives complètement rédigées avec des narrateurs omniscients n'est pas possible, mais je ne sais pas pourquoi çà passe quand même). Et, là les recherches sont vite délaissées pour une petite soirée en compagnie d'amis de Colin. J'ai beaucoup aimé le personnage du pasteur (prêtre? j'ai une chance sur deux) et la petite balade gothique dans des ruines. Mais on avance pas trop.
  • les personnages secondaires 
C'est la première fois où je lis une série où les personnages principaux changent et deviennent des personnages secondaires. Et Richard et Amy m'ont un peu manqué.
Il y a aussi un personnage qui a disparu (pour l'instant) c'est celui de Miss Gwen et j'avais adoré ce personnage, donc j'ai été un peu déçue sur ce point. 
Par contre, on retrouve avec plaisir Lady Uppington (mère de Richard et Hen), toujours aussi drôle à chacune de ses apparitions.
On  découvre aussi une douairière (dont le nom m'échappe et le livre est dans un carton) qui à un fort potentiel de matriarche qui a pour loisir principal de torturer les jeunes gens (pour son plaisir et le notre). 
Et puis, il y a un nouveau personnage qui prend de l'ampleur (et que je n'avais pas repéré dans le tome 1) c'est le réjouissant Reginald "Turnip" Fitzhugh (Turnip voulant dire navet). Turnip c'est l'ami un peu empoté, mais gentil, qui tente d'être à la mode, mais qui est toujours à côté de la plaque, qui n'est pas très beau mais qui est fortuné. Parfois un peu embarrassant, mais aussi attendrissant, je suis devenue fan de ce personnage (à tel point que ma liseuse s'appelle Golden -pour lui- Turnip, soit "navet doré", c'est la classe).
  • l'humour 
Même si cela reste encore drôle, j'ai trouvé que les situations étaient moins amusantes que dans le premier et de même pour les dialogues. Mais il reste des moments où l'on rit toute seule devant son livre (la scène du parc, la fin avec Turnip).
  • les rebondissements et le contexte historique 
C'est peut être le point qui m'a le plus déçue : j'ai trouvé qu'il y avait moins d'action et de rebondissements que dans le premier tome. L'accent est un peu plus mis sur la romance. Les "méchants" de l'histoire sont  assez vite identifiés, même si on ne sait pas parmi ceux-là qui est the Black Tulip.
Cela vient aussi du contexte historique, si le premier tome se passait en France, celui-ci se déroule dans l'Angleterre de la Régence. L'originalité du premier venait aussi de la vision anglaise sur la période du Consulat. Ici, la Régence, c'est bien mais c'est moins original.

En quelques mots : Mon billet est un peu négatif, mais j'ai quand même apprécié ma lecture. A tel point que j'ai déjà lu les deux premiers chapitres du suivant qui me plaisent déjà plus parce qu'Eloïse fait des recherches dans une bibliothèque et parce que l'action va se dérouler en Irlande. Dès les premières pages, on plonge dans l'action avec une héroïne en train de s'enfuir pour aller se marier. J'ai hâte de lire la suite ! [Edit : le temps de publier mon billet, j'ai fini le 3 et il était du niveau du un].



jeudi 16 août 2012

Complot à Versailles d'Annie Jay


Mon résumé : Un soir de février 1676, une petite fille s’ éveille en sursaut. Elle est prisonnière de deux hommes. Elle sait qu’ils ont tués ses parents. Elle réussit à leur échapper et est recueillie par la famille Saint-Béryl mais elle a perdu la mémoire. Les années passent et celle qu’ils appellent Cécile grandit dans la famille et en devient un membre à part entière. Quand Pauline de Saint-Béryl est appelée à la cour auprès de Louis XIV, elle ne peut pas partir sans Cécile qui devient sa femme de chambre. Les deux jeunes filles vont découvrir que tout n’est pas rose à Versailles et que beaucoup de complots sont ourdis en coulisse.

Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce roman jeunesse que j’ai trouvé vraiment très réussi tant au niveau du style qu’au niveau de l’histoire. Dès le premier chapitre, on plonge dans l’intrigue avec cette petite fille de 9 ans qui tente d’échapper à ses ravisseurs. Le deuxième chapitre quant à lui semble évoquer autre chose mais au final est surprenant par sa conclusion. Le rythme est soutenu jusqu’à la dernière page et l’on suit avec bonheur les péripéties de Cécile, Pauline et Guillaume son frère. Certes, comme dans tous les romans de ce type, ils arrivent toujours énormément d’aventures aux personnages mais cela reste extrêmement plaisant. Par exemple, Pauline tombe par hasard sur Louis XIV (après avoir été volontairement mal dirigée par quelqu’un pour qu’elle soit humiliée) et évidemment elle ne le reconnaît pas et cela donne lieu à une scène particulièrement savoureuse.
Au niveau historique, nous nous trouvons au moment où la cour s’installe à Versailles dans un château encore en construction. Pauline et Cécile découvre donc cet univers avec des yeux neufs. Les descriptions sont très réussies et soignées, nous avons l’impression nous aussi de nous promener dans les couloirs du château. Et ce n’est pas seulement le côté fastueux qui nous est présenté ; l’auteur ne nous épargne pas la description des minuscules chambres dans lesquelles sont logées les courtisans ou bien encore les strictes règles de l’étiquette auxquelles ils doivent se plier.
Le roi est présenté comme le personnage complexe qu’il est à la fois tranchant dans ses décisions mais pouvant faiblir parfois devant la chair féminine, capable d’un grand sens de l’humour mais aussi d’une grande froideur.
La reine devient sous la plume d’Annie Jay un personnage très attachant, en partie délaissée par son mari, soumise aux remarques constantes de la Montespan, aux moqueries des courtisans parce qu’elle n’est pas belle et qu’elle ne parle pas correctement le français. Mais, malgré cela, elle garde sa bonne humeur et sa gentillesse, faisant parfois fi de l’étiquette si son cœur lui dicte autrement.
C’est la légende noire de Mme de Montespan qui est utilisée dans ce roman. La cour se remet de l’affaire des Poisons et Mme de Montespan peine à regagner sa place dans le cœur du roi. Elle est extrêmement jalouse de Pauline qui a fait une entrée fracassante à la cour et tente par tous les moyens de la disgracier. Mais j’ai apprécié le fait que lorsque le complot va trop loin, on voit Mme de Montespan reculer, on la présente comme une personne emportée un peu trop loin dans le tourbillon des complots, mais on ne lui invente pas un crime qu’elle n’a pas commis. Et d’ailleurs, l’auteure précise dès le début que le ce complot est fictif même si les personnages principaux sont réels, ce qui est toujours appréciable pour éviter que le public visé prenne tout ce qui est écrit pour argent comptant.
Les personnages fictifs sont eux aussi attachants, on aime les suivre dans leurs faux pas, voir leurs maladresses face à cet univers codifié. Et au final, on saura qui était réellement Cécile.

En quelques mots : Un divertissement jeunesse de qualité, très agréable à lire et qui nous fait pleinement entrer à la cour de Versailles. Vivement la suite ! 

Participation au challenge Louis XIV d'Eliza 
et au challenge histoire chez Falaise Lynaenne

dimanche 5 août 2012

Lecture commune Middlemarch de George Eliot

Si vous êtes en vacances et que vous ne savez pas quoi faire (ou si vous êtes au travail pendant que beaucoup de monde est en vacances), pourquoi ne pas nous rejoindre dans une petite lecture commune de 800 et quelques pages (à ce niveau là on ne compte plus) ?




La date des billets est prévue pour le 31 août. N'hésitez pas !
Pour l'instant, les courageuses sont Miss Léo, Eliza, Karine : ), Mrs Figg, Eiluned, Jeneen (et moi-même).

Personnellement, pour ne pas me démettre un bras, j'ai opté pour la version numérique (en français à moins de 3€). Tout çà pour dire que j'ai acheté une liseuse (j'ai opté pour un Kind**) et que j'ai décidé d'acheter moins de livres papier parce que je suis en train de les mettre dans des cartons et piou c'est long [faut pas s'en faire en ce moment, je ne parle que de ma liseuse et de mon déménagement].

jeudi 2 août 2012

Le mystère des pavots blancs (Les aventures d'Enola Holmes, tome 3)

Lecture commune avec Syl et Manu (avec un peu de retard pour mon billet). 

Résumé de l'éditeur Se choisir un nom n'est pas chose facile.
D'autant que mon prénom, Enola, qui à l'envers se lit : alone - en anglais : seule - me va comme un Je me vois pourtant condamnée aux pseudonymes, seul moyen d'échapper à mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui se sont mis en tête de m'expédier en pension pour faire de moi une lady. Peine perdue ! J'ai maintes fois réussi à tromper leur vigilance, allant même jusqu'à résoudre des enquêtes qui laissait perplexe mon détective de frère.
Or, en ce frais matin de mars 1889, dans l'East End de Londres, alors que je m'inventais encore une nouvelle identité, mon attention fut captée par un titre du Daily Telegraph : : Mystérieuse disparition de l'associé de Mr Sherlock Holmes - le Dr Watson introuvable ! Deux personnes déjà cherchaient à savoir où se trouvait le Dr Watson : sa femme, il va de soi; et son meilleur ami, mon frère Sherlock.
On pouvait désormais eu ajouter une troisième : moi. 

Mon avis : Des trois tomes que j'ai lus, c'est celui que j'ai le plus apprécié J'ai trouvé que l'intrigue se tenait plus que d'habitude (malgré encore quelques aspects peu crédibles). Mais au final, c'est un plaisir de voir Enola s'inventer une nouvelle identité et des déguisements (même si ils sont vraiment peu crédibles, personne ne se rend compte de rien) [mais bon faisons comme si on avait 12 ans]. 
Ici, le livre s'ouvre sur la présence d'un certain Kippersalt dans un asile psychiatrique. Celui-ci proclame être le docteur Watson et en effet ce dernier a disparu. Enola qui a rencontré le bon docteur dans le volume précédent, va se lancer dans l'enquête malgré le risque de croiser son frère [et évidemment elle le croise et il ne la reconnaît toujours pas, mais on s'y fait]. 
Depuis le début, Enola utilise le langage des fleurs pour dialoguer avec sa mère et ici, cette connaissance va lui être utile pour démêler les noeuds de l'intrigue, puisque le kidnappeur envoie des bouquets à Mrs Mary Watson. C'est d'ailleurs bien sympathique de découvrir la femme du docteur, personnage mesuré et sympathique. 
J'ai aussi aimé qu'ENFIN Enola soit un peu en colère contre sa mère qui la laisse complètement de côté et qu'elle réalise que peut-être se mère n'est pas un modèle. 
Il y a quelques allusions sympathiques aux contes de Chaucer. J'ai aussi appris une anecdote sur Tycho Brahé qui a perdu son nez au cours d'un duel et qui s'en était fait un en argent. 
J'ai aussi eu moins l'impression que Sherlock se faisait rouler dans la farine par sa soeur et on découvre une autre facette de Mycroft. 

En quelques mots : Un divertissement sympathique car on s'attache facilement au personnage d'Enola, malgré les quelques extravagances du scénario. 

Participation au challenge victorien d'Aymeline
AU challenge Petit Bac 2012 d'Enna, catégorie végétal

et à la Société Sherlock Holmes des Dilletantes