mardi 31 juillet 2012

Irrésistible de Jill Shalvis (Lucky Harbor, tome 1)

Résumé de l'éditeur : Maddie Moore a tout perdu ou presque : son mec, son job, et sa mère, Phoebe, qu’elle n’a jamais vraiment connue. Tout ce qu’il lui reste, c’est un ego en miettes, un goût prononcé pour les chips au vinaigre et un tiers de l’héritage que Phoebe a laissé à ses trois filles : un petit hôtel qui a vu des jours meilleurs, situé à Lucky Harbor. Alors que Tara et Chloe, ses deux demi-sœurs, ont hâte de vendre la propriété pour retourner à leur petite vie, Maddie se surprend à envisager un avenir dans cette petite ville située en bordure du Pacifique. La présence de l’irrésistible Jax, à qui elle a confié la rénovation de l’hôtel, y est sans doute pour quelque chose. En effet, celui-ci semble bien décidé à réveiller son cœur. 


Mon avis : Des trois Milady Romance que j'ai lus, c'est celui que j'ai préféré (et de loin !), même s'il présente encore un certain nombre de défauts.
L'histoire en elle-même est très classique : une jeune femme confrontée a de très nombreux problèmes personnels (renvoyée de son travail, plaquée par son petit ami) hérite d'un hôtel en bord de mer dans l'Etat de Washington (celui qui est au nord-ouest des Etats-Unis, à la frontière canadienne, rien à voir avec Washington DC) [et accessoirement patrie d'Edward & Bella] donc ce n'est pas la destination la plus glamour. Mais évidemment, c'est une petite communauté hyper soudée, où tout le monde se connaît depuis toujours et s'entraide comme dans une famille.
Et justement les relations entre Maddie et sa famille ont toujours été plutôt problématiques. Sa mère l'a laissée auprès de son père et ne s'est jamais trop occupée d'elle. Elle hérite de l'hôtel avec ses deux demi-soeurs, Tara et Chloé, qu'elle connaît à peine.
Maddie est une héroïne charmante et touchante. Elle est très maladroite (elle rencontre le héros en manquant de le renverser, fait presque tout tomber sur son passage et se cogne partout) et manque de confiance en elle. Du coup, elle tente de prendre sa vie en main et de ne plus se laisser marcher sur les pieds. Et c'est amusant de la voir essayer (et bien souvent rater son coup). De plus, comme dans toutes les familles, il y a des secrets et même si on se doute rapidement de ce qu'il s'est passée, la révélation donne lieu à une scène assez émouvante.
Et le héros dans tout çà ? Son nom est un curieux mélange entre le rappel d'une marque de détergents et une grande famille de vampires. Et çà ne fait pas vraiment rêver (il s'appelle Jax Cullen) [c'est vraiment bizarre parce que je vous rappelle que çà se passe dans le même Etat, je me demandais à quel moment Edward allait débarquer en disant "Jax je suis ton frère"]. Donc le fameux Jax est co-propriétaire de bar / entrepreneur / charpentier / ex-avocat / maire / évidement amant incroyable. Et çà fait quand même beaucoup pour un seul homme. Surtout qu'il tombe amoureux au premier coup d'oeil et qu'il ne renonce jamais, même quand Maddie le repousse.

En quelques mots : Une lecture d'été détente, même si rien n'est nouveau sous le soleil, elle est parfaite pour la plage (ou pour comme moi sortir la tête des cartons).

La question qui ne sert à rien : Pourquoi celui-ci s'appelle-t-il seulement irrésistible alors que les autres s'appellent tendrement et éperdument ?

Vous pouvez aller voir aussi les billets de Patacaisse, Artemissia Gold et de Sweet 

lundi 30 juillet 2012

L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde

Résumé de l'éditeur: Dans le monde de Thursday Next, la littérature fait quasiment office de religion. A tel point qu'une brigade spéciale a dû être créée pour s'occuper d'affaires aussi essentielles que traquer les plagiats, découvrir la paternité des pièces de Shakespeare ou arrêter les revendeurs de faux manuscrits. Mais quand on a un père capable de traverser le temps et un oncle à l'origine des plus folles inventions, on a parfois envie d'un peu plus d'aventure. Alors, lorsque Jane Eyre, l'héroïne du livre fétiche de Thursday, est kidnappée par Achéron Hadès, incarnation du mal en personne, la jeune détective décide de prendre les choses en main et de tout tenter pour sauver le roman de Charlotte Brontë d'une fin certaine... 

Avant-propos : Non je n'ai pas passé tout mon temps avec Jane Eyre depuis la LC (bon d'accord, j'ai vu le film aussi), mais j'ai lu 4 autres livres, dont je vous parlerai plus tard, parce que j'ai eu envie de vous parler tout de suite de ce livre qui est définitivement un coup de coeur.
[Et après, je passerai sur vos blogs commenter vos billets sur Jane Eyre].

Mon avis : Rares sont les livres qui vous transportent  complètement dans un univers, où l'on a l'impression d'avoir à faire à une histoire totalement originale et de n'avoir jamais rien lu de tel auparavant. Certes, c'est souvent le cas avec la science-fiction (et encore pas toujours), mais là, tout  l'aspect littéraire apporte vraiment un énorme plus à l'ensemble.
L'affaire Jane Eyre me faisait de l'oeil depuis sa sortie en poche chez 10/18 (leur magazine trimestriel est ma bible). Mais n'ayant jamais lu Jane Eyre, je ne pouvais pas lire le Fforde (et effectivement, il vaut franchement mieux avoir lu le livre de Charlotte Brontë avant). J'attendais donc beaucoup de ce premier volume de la série (et d'ailleurs je l'ai emprunté à la bibliothèque de peur d'être déçue - résultat je vais être "obligée" de l'acheter parce que j'ai adoré).

C'est tout d'abord une uchronie délirante...
Nous sommes en Angleterre en mai 1985. La guerre de Crimée fait rage depuis plus de cent ans. La République Populaire du Pays de Galles est indépendante (et il faut une autorisation pour se rendre dans ce pays depuis l'Angleterre). Les Chronogardes gèrent les failles temporelles. Tout un ensemble d'OpSpec (opérations spéciales) protège le pays dans différents domaines, par exemple celui de la littérature, domaine dans lequel travail notre héroïne Thursday Next (littéralement Jeudi prochain!). Et il y a du travail que ce soit de contrôler les Marloviens ou les Baconiens (qui considèrent respectivement que Christopher Marlowe ou Francis Bacon sont les vrais auteurs des pièces de Shakespeare) ou bien de surveiller les manuscrits originaux. D'ailleurs, un Dickens a disparu...

....mais aussi un voyage dans la littérature anglaise (et où l'expression plonger dans un livre prend tout son sens)...
Le manuscrit disparu est celui de Martin Chuzzlewit de Dickens (oeuvre qui m'était absolument inconnue, je dois bien l'avouer, du coup je l'ai téléchargée). Mais on peut aussi entrer à l'intérieur des oeuvres (grâce à un portail) et rencontrer des personnages comme Mr Quaverley (dont je tairais le sort) ou bien carrément des auteurs comme Wordsworth à l'intérieur de son poème les Daffodils (les jonquilles). Et évidemment comme le nom l'indique on rencontre Rochester, Jane Eyre, Grace Poole, Mrs Fairfax et les autres...(mais cela ne se passe qu'à la moitié du roman). Au début, on apprend d'ailleurs avec surprise que la fin de Jane Eyre n'est pas celle qu'on connaît (c'est pour çà qu'il vaut mieux connaître l'oeuvre originale) et il va y avoir tout un tas de péripéties géniales et logiquement construites pour mettre en place la fin telle qu'on la connaît (dont je ne vous parlerai toujours pas). J'y ai aussi appris que c'est à Haworth qu'a vécu la famille Brontë. Sans compter les débats sans fin mais extrêmement argumentés sur la paternité des textes de Shakespeare. On plonge avec délices dans la littérature britannique.

...des personnages (potentiellement) cultes
L'héroïne, Thursday Next est drôle, déterminée, ne se laisse jamais marcher sur les pieds et ne fait jamais ce qu'on lui demande de faire.
Le méchant s'appelle Achéron Hadès (et son frère s'appelle Styx !) rien que le nom est génial ! Mais en plus c'est un personnage complexe, on ne sait pas exactement ce qu'il veut, ni ce qu'il va faire.
La famille de Thursday est comme on les aime : son père est un ancien Chronogarde en fuite qui passe son temps à venir voir sa fille pour lui demander si elle connait Winston Churchill (réponse non, elle n'en a jamais entendu parler), son oncle Mycroft est un inventeur tête en l'air comme on les aime, son frère Joffy est un (ir)révérend à l'humour bien particulier...
Le seul léger reproche est l'histoire d'amour qui est un peu niaise par rapport à toute l'inventivité dont a fait preuve l'auteur pour le reste de l'histoire.

En quelques mots : Un gros coup de coeur, j'ai toutefois lu que certains avaient du mal à rentrer dans l'univers car il n'y a aucune explication sur le pourquoi du comment. C'est vrai, mais cela ne m'a absolument pas gênée.


mercredi 25 juillet 2012

Jane Eyre de Charlotte Brontë

Lecture commune organisée par Adalana avec Miss Léo, Aymeline, Ellcrys, Asphodèle et Syl 

Mon résumé : Non, je n'en ferai pas pas ! Je ne savais rien du livre avant de le lire (à part que Rochester était le fantasme de beaucoup de femmes) et c'est très bien comme cela [de ne pas connaître le résumé, pas que Rochester soit un fantasme^^]. Donc je vais essayer d'en dire le moins possible sur l'histoire. 


Mon avis : Si je vous dis que j'ai avalé les 739 pages de mon édition en moins de 2 jours, je pense que vous comprendrez que j'ai aimé. 
La grande force de ce livre est le style de Charlotte Brontë. Parce que sincèrement dans les 150 premières pages, on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose. Et pourtant, on ne s'ennuie pas un seul instant, on n'arrive pas à lâcher le livre, tellement l'écriture est fluide. 
Le personnage de Jane est un personnage fort toujours tiraillé entre sa conscience et son coeur, le calme et la fureur, la raison et la passion (comme çà, je ne me mouille pas trop, çà correspond à beaucoup de personnages littéraires!) avec quand même une tendance assez gothique (elle s'effraie des bruits dans la maison, se demande s'il n'y a pas des fantômes). Il faut dire que le domaine de Thornfield est très mystérieux et qu'il a beaucoup de secrets à livrer (dont je ne vous parlerai pas même sous la torture d'un fantôme). 
Je n'ai pas particulièrement fantasmé sur le personnage de Rochester, même si j'ai aimé sa complexité.
J'ai adoré le passage avec la bohémienne. 
Et puis, il y a un élément qui provoque vraiment un choc (d'ailleurs plusieurs éléments, mais un en particulier). 

Enfin, quelque chose qui m'a une nouvelle fois faite bondir, c'est la traduction. j'ai pourtant pris l'édition Folio, pour justement ne pas avoir une traduction au rabais, eh bien c'est raté! Les mioches et autres p'tiotes sans compter le "L absence de maison ou de pépètes" ! Bonjour l'ambiance victorienne ! 

En quelques mots : je sais que je n'ai pas dit grand chose (ca doit être l'un des billets les plus courts que j'aie jamais écrits !) mais c'est volontaire. Si vous ne l'avez jamais lu, lisez-le ! Sinon, relisez-le ! 


En conclusion : Maintenant je vais pouvoir enfin lire L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde que je voulais lire depuis très longtemps et voir la dernière adaptation que j'ai en dvd (si des fois elle ne sort pas près de chez moi). C'est pas beau de crâner mais je rappelle que je l'ai gagné grâce au blog Films en costumes ! Merci les filles ! 

Participation au challenge victorien d'Aymeline 



Participation au cercle de lecture de tête de Litote 
et au Challenge La littérature fait son cinéma chez Will

 et enfin première participation au challenge Les soeurs Brontë chez MissyCornish 


dimanche 22 juillet 2012

The secret history of the Pink Carnation de Lauren Willig

Lecture commune avec Alice et Pimpi. 

Mon résumé : Dans la France de Napoléon, des héros anglais masqués (The Scarlett Pimpernel, The Purple Gentian et The Pink Carnation) tenter de sauver la population des griffes du tyran.
Eloïse Kelly est une jeune étudiante en histoire du XXIe siècle qui tente de découvrir l'identité de The Pink Carnation. Pour cela, elle se rend chez les descendants de The Purple Gentian et va être amenée à étudier la correspondance familiale qui va l’emmener au début XIXe sur les traces de ces héros masqués. Va-t-elle découvrir qui se cache derrière The Pink Carnation ?

Avant-propos :  A force de lire les billets de Pimpi, j'ai eu envie de découvrir sa saga chouchou écrite par Lauren Willig. Alice, Pimpi et moi nous sommes donc lancées dans une LC très sympathique. L'énorme point  d'interrogation était de savoir si nous allions aimer notre découverte ou non.

Mon avis : Je vais tuer le suspense tout de suite : j'ai adoré ! Il y a tellement de points à aborder que je vais le faire par thème.

  • Richard et Amy (au XIXe siècle)
Ah Richard ! alias The Purple Gentian (on ne le sait très vite, je ne spoile pas). Je suis sous le charme de ce héros masqué, drôle, audacieux, piquant, intelligent et tant d'autres choses encore. Et masqué. Surtout masqué. Qui n'a jamais fantasmé sur un héros masqué qui surgirait dans la nuit pour nous faire du bien pour faire le bien ? Et d'ailleurs, c'est le cas d'Amy, l'héroïne, qui elle ne sait pas que Richard est le Purple Gentian. Elle croit d'ailleurs que c'est un traître à la solde de Napoléon. Et évidemment, elle le déteste. Car son coeur bat pour ...The Purple Gentian. Evidemment tout le livre joue sur l'opposition entre Richard et Amy. Va-t-elle découvrir qui il est réellement? Va-t-elle l'aimer pour lui-même et non pas pour l'image qu'elle s'est faite de lui ? Evidemment vous devez avoir une petite idée de la réponse mais leurs confrontations sont réjouissantes et pleines d'esprit. On se délecte de leurs échanges. C'est vraiment un couple culte.
  • Eloïse et Colin (au XXIe siècle)
Eloïse est une étudiante en histoire qui aurait aimé intituler sa thèse "Why I love men in black masks?" si cela avait semblé sérieux. Au final, elle la nomme quelque chose comme "espionnage pendant le règne de Napoléon" [je n'ai pas noté le titre exact, shame on me]. Et elle se rend chez les Selwick, les descendants de Richard (The Purple Gentian). Si Arabella Selwick la reçoit à bras ouverts, ce n'est pas le cas de Colin, le petit-neveu d'Arabella qui aimerait que les archives familiales restent privées. Il va donc surveiller de très près Eloïse. Eloïse est pleine d'humour et pas indifférente au charme de Colin.
  • les personnages secondaires 
Les personnages secondaires sont tous absolument réjouissants.
J'ai un énorme faible pour Miss Gwen, gouvernante très stricte toujours armée d'une ombrelle. C'est un personnage très Peabodyesque, tout en étant originale. Elle cache totalement son jeu au début et se révèle ensuite très maligne, très ouverte d'esprit et très audacieuse. Ah ! sa rencontre avec Napoléon est cultissime!
Jane Wooliston, qui apparaissait comme la timide cousine d'Amy au départ, va  révéler elle aussi un caractère très affirmé et va jouer un rôle très important.
La famille et les amis de Richard sont juste formidables. Au départ, sa mère m'avait semblée être plutôt froide (elle menaçait de révéler l'identité secrète de son fils s'il ne se mariait pas!), mais au final, elle se révèle être une femme attachante. Quand sa famille débarque en France, elle ne propose rien de moins que d'aider Richard (qui est un espion, je vous le rappelle), ce qui entraîne des scènes très drôles.
Stiles, le valet (et plus encore) de Richard est lui aussi un personnage délectable.
  • l'humour, l'humour, l'humour
Ce qui fait l'énorme force de ce livre, c'est l'humour omniprésent. C'est léger, c'est subtil et c'est toujours drôle. Les situations sont très bien croquées en quelques mots par l'auteure que ce soit dans le métro :" to land in someone's lap once is carelessness; to do so twice might be considered an invitation" ("atterrir une première fois sur les genoux de quelqu'un est une faute d'inattention, le faire une deuxième fois peut être considéré comme une invitation" ou bien entre Napoléon et sa soeur Pauline "My Assistant Minister of Police complained that you pinched him in an inappropriate place ! Again !"
"Oh, but, Napoleon, it wasn't an inappropriate place" Pauline reassured him eagerly. "It was in my sitting room"
("L'assistant du Ministre de la Police s'est plaint que tu l'as encore pincé à un endroit inapproprié ! Une fois encore !"
"Oh, mais, Napoleon, ce n'était pas un endroit inapproprié" Pauline le rassura avec empressement "c'était dans mon salon".)
Je pourrais vous citer des tonnes d'extraits. Je rigolais toute seule devant mon livre.
Et puis il y a le concept du LIPID syndrome (Last idiot person I dated) auquel je pense toutes les filles vont adhérer : c'est le fait qu'après un certain temps de célibat, on en vient à regretter notre ex, aussi horrible qu'il ait pu être : "I know he cheated on me with 3 people at the same time, but he was such a fabulous dancer" (je sais qu'il m'a trompée avec 3 personnes au même moment, mais il était un si fabuleux danseur). [Evidemment LIPID parce que c'est aussi mauvais de penser çà que de manger gras.] 
  • les rebondissements incessants
Bien malin qui saurait prévoir ce qui va se passer. Avec ma manie de croire que je devine toujours les rebondissements dans les livres, j'ai envoyé un mail à Pimpi pour dire "ca y est je crois savoir qui est the Pink Carnation!". Eh bien, j'ai perdu une occasion de me taire ! Parce que Lauren Willig est bien plus maligne que ca. Elle nous fait croire qu'on a deviné et en fait, non.  
Je ne peux même pas énumérer tous les rebondissements tellement il y en a.
  • le contexte historique
L'auteure nous présente la vision anglophone de la Révolution et du Consulat et c'est assez intéressant. Les espions britanniques tentent de sauver les aristocrates français et d'empêcher l'invasion de l'Angleterre par la France. Si les évènements sont un peu amplifiés (la France grouille d'espions), l'auteure garde tout de même l'esprit de la période (le fait qu'elle soit diplômée en histoire n'est pas peut être pas un hasard). De même pour les personnages historiques. Si Napoléon est plutôt correctement décrit, elle accentue les traits de certains : Joséphine est dépensière, Pauline Leclerc Bonaparte court après tout ce qui bouge, Murat noie son chagrin dans la boisson...Mais le but est toujours de nous faire rire et elle y réussit. 

En quelques mots : Je pense que vous avez compris : j'ai beaucoup aimé. Franchement, cela n'est pas réservé qu'aux amateurs de romance, même si le livre est classé dans cette catégorie. Milady romance ferait justement bien de se pencher sur cette série qui n'est malheureusement encore pas traduite. 

En plus des billets de Pimpi et d'Alice, vous pouvez aller lire celui d'Emjy (évidemment on est allé couiner dans les commentaires sur son billet !) 


vendredi 20 juillet 2012

L'héritier des pagans d'Anne-Laure Morata

Lecture commune organisée par Eliza avec Miss Léo, Sharon et Achille


Résumé de l'éditeur (où l'on note avec plaisir que le résumé concerne uniquement les 2 premiers chapitres et ne révèle rien de ce qu'il va se passer après, c'est suffisamment rare pour le noter)Automne 1629 : l’orage et la tempête se déchaînent sur les côtes bretonnes du pays Léon. Un splendide trois-mâts vient s’abîmer sur les rochers, attiré par les feux des pagans, ces naufrageurs de navires tant redoutés des marins. Les pilleurs d’épaves ont tôt fait d’emporter leur butin, laissant derrière eux un unique témoin d’à peine trois ans, recueilli par la femme de l’un d’entre eux. Quelques années plus tard, élevé en petit paysan breton, Gilles Le Bars, jeune homme insouciant, retrouve à la fête du village Gaël, son ami d’enfance. Au petit matin, au bord du lavoir, Gilles se réveille couvert de sang et, à son côté, gît le corps sans vie de Gaël. Qui veut éliminer Gilles Le Bars, jeune paysan sans histoire, au point de commettre un meurtre pour l’envoyer aux galères ? L’adversaire tapi au sein de la cour du jeune Louis XIV s’annonce redoutable…


Avant-propos : J'ai rencontré l'auteure au Salon St-Maur en poche en juin. Et si les couvertures de ses ouvrages me disaient vaguement quelque chose, son nom ne me disait rien. C'est elle qui a engagé la conversation de manière très sympathique ( avec, je pense, un irrésistible "Vous aimez l'histoire?"). Après quelques minutes de conversation, je suis repartie avec le premier volume de la série. Et suite au challenge d'Eliza, nous nous sommes lancés dans une LC. 


Mon avis : L'auteure nous plonge tout de suite dans l'intrigue : un naufrage, un meurtre, un innocent envoyé aux galères...Il n'y a aucun temps mort dès le début. Et l'auteure réussit à maintenir ce rythme effréné jusqu'à la fin du livre. Nous partons de la Bretagne, pour prendre la route vers Marseille et ses galères puis se retrouver à Lyon et ensuite à Paris. Nous sommes dans un bon roman d'aventures avec des trahisons, des meurtres, des complots, des histoires de famille, de l'amour...Certains rebondissements m'ont surprise (je n'ai pas vu venir le résultat de la rencontre entre Sylvaine et Elizabeth). A partir de la moitié, je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir fini. Alors, certes, il arrive plus de péripéties au héros en un an et demi qu'il n'en arrive  à n’importe qui dans une vie toute entière, il survit à 1000 morts, mais c'est le propre de ce type de livres. 
Et surtout, le contexte historique est parfaitement respecté. Nous sommes en 1648, au début de la Fronde et nous croisons les grands personnages de cette époque : Mazarin, Anne d'Autriche, le grand Condé, Conti, le conseiller Broussel et la formidable duchesse de Chevreuse (qui mérite un roman à elle toute seule ou même carrément de lire une de ses biographies). Voici ce qu'en dit Anne-Laure Morata : 
"Reine des complots politiques, elle souffre de ne jamais arriver à ses fins malgré un zèle à toute épreuve et un courage sans pareil dans la traîtrise."
On croise aussi le jeune Louis XIV (10 ans) au moment de sa fuite de Paris jusqu'à son retour. J'ai trouvé que les impressions que l'auteure prête au jeune roi correspondent assez justement à ce que j'en avais lu dans  les ouvrages historiques. Mais le contexte historique n'est jamais étouffant. 

Les héros du roman sont assez sympathiques. Gilles a le don de se jeter dans la gueule du loup, de méprendre sur les intentions des gens et cela le rend assez attachant. J'ai apprécié le fait que les personnages que l'on a croisés au début et parfois laissés de côté, resurgissent à un moment dans l'histoire (souvent quand on ne s'y attend pas). 


Le seul (petit) reproche que je pourrais faire est que l'auteure avait évité l'écueil du happy-end, jusqu'à l'épilogue que j'ai trouvé un peu inutile surtout dans sa deuxième partie (parce que dans la première, même si c'était un dénouement classique, cela m'aurait presque fait venir une larme quand même) 


En quelques mots : un bon roman d'aventures avec un arrière-plan historique subtilement et justement évoqué. Je n'ai qu'une réflexion à faire "A quand la suite ?". Et franchement, l'auteure mériterait d'être plus connue ! 


PS : après avoir lu le billet de Miss Léo, je confirme avoir noté moi aussi quelques anachronismes stylistiques, un malheureux "leadership" par exemple. Mais, l'ensemble étant tellement plaisant et distrayant que je pardonne aisément. 

Ouverture du challenge "Le règne de Louis XIV" chez Eliza 

et une nouvelle participation au challenge Histoire chez Falaise Lynaenne

jeudi 19 juillet 2012

Des challenges !

Comme je me suis encore inscrite a trop beaucoup de challenges, je les présente tous dans les mêmes billets.
N'hésitez pas à cliquer sur les liens si vous voulez nous rejoindre !

Le challenge Ray Bradbury chez Aymeline
Parce qu'à l'annonce de sa mort, je me suis dit "ah bon, il n'était pas déjà mort?". Et donc rien que pour cela, je m'engage à lire un de ses livres avant le 5 juin 2013.
Je pense que je vais faire dans le top de l'originalité et lire Fahrenheit 451.

Le challenge sport chez Hérisson. 
Je vous ai déjà parlé de ma passion pour le sport, je n'ai donc pas résisté au challenge consacré à ce sujet par Hérisson. La période étant très courte (du 15 juin au 15 septembre 2012), je ne me suis donc inscrite que pour 3 lectures (niveau sportif amateur).
Nouveau départ pour Charity Jones de Susan Mallery compte pour le challenge, il me reste 2 lectures. Sans doute une aventure Myron Bolitar chez Harlan Coben et l'autobiographie du coureur cycliste David Millar [dont je suis amoureuse depuis 12 ans le seul problème est que lui ne le sait pas] (le billet va être très niais, je vous préviens à l'avance). En plus, il a gagné l'étape de vendredi dernier sur le Tour.

Le challenge XIXe siècle en France chez Léna 
Il s'agit de lire des livres et voir des films sur cette période. Voici ce que Léna nous en dit :

-Du côté des livres « XIXe siècle », c’est large : entre dans ce challenge tout auteur ayant écrit au XIXe siècle (ils peuvent avoir écrit sur une autre époque : je pense notamment à Victor Hugo et Notre-Dame de Paris) et tout auteur plus tardif mais dont l’action du livre se passe au XIXe siècle. L’auteur en question peut être de nationalité autre que française, mais son histoire doit se passer en France.

-Du côté des films/séries, c’est plus facile : l’action doit se passer en France au XIXe siècle. Le réalisateur peut être français ou de nationalité étrangère, peu importe.

Je me suis inscrite dans la catégorie Delacroix (5 à 8 billets).
J'ai déjà commencé avec Bel-Ami de Maupassant. Dimanche, il y aura un billet sur The secret History of the Pink Carnation. Après du Zola sans doute, des films aussi. Je n'ai que l'embarras du choix.


Le challenge Badinage et libertinage chez Minou
Il s'agit de plonger dans les délices du libertinage. Je vous laisse aller voir la très bonne définition et description du challenge chez Minou. 
Je me suis inscrite pour 2 lectures. Le challenge se termine le 30 août 2013.
Je compte lire La Nuit et le moment de Crébillon, sans doute relire Les liaisons dangereuses ou bien la vie de Casanova.
Je me suis aussi inscrite pour la catégorie nostalgique. Il s'agit de lire un roman écrit de nos jours, mais qui en scène la période.

Le challenge "Le règne de Louis XIV" chez Eliza 
Il dure jusqu'au 1er juillet 2014. On peut lire des romans, des biographies, voir des films, faire des compte-rendus de visites... Plein de bonnes choses !
On commence demain avec la LC de l'héritier des pagans d'Anne-Laure Morata.
J'ai dans ma PAL la biographie de Jean-Christian Petitfils, Les lettres de la Palatine, la série des Duchon-Doris (que j'ai déjà lus, mais comme il ne se décide pas à en écrire d'autres...), des romans jeunesse (Annie Jay, Annie Pietri).




Orgueil & Préjugés de Robert Z. Leonard (1940)

Avant-propos : Le film n'est pas directement adapté du livre, mais d'une pièce de théâtre intitulée Pride and Prejudice, a sentimental comedy in three acts de l'australienne Helen Jerome. (Je ne le savais pas au moment où je l'ai vu, mais cela explique certains changements).

Mon avis : Comme vous avez pu le comprendre, ce n'est pas une adaptation fidèle (mais de toute façon, si on cherche une adaptation fidèle, on sait où la trouver).
Ce que j'ai surtout aimé dans cette adaptation, c'est que l'humour de Jane Austen est bien mis en avant (ce qui est rarement le cas dans les autres adaptations). Quelques lignes de dialogues ont même été ajoutées à Mr Bennet et je les ai trouvées drôles et plutôt dans l'esprit de Jane Austen.
Au niveau des acteurs, j'ai trouvé que Laurence Olivier faisait un Darcy convaincant et j'ai aimé le côté joyeux et volontaire de Greer Garson. Les acteurs secondaires sont aussi pétillants. Les interprètes de Mr et Mrs Bennet ainsi que celui de Mr Collins ont été particulièrement bien choisis, ils correspondent bien aux personnages originaux.

Après, il y a tout de même quelques ajouts un peu perturbants. Le rôle de Lady Catherine de Bourgh est totalement modifié, puisque si elle va parler à Elizabeth, c'est pour vérifier les sentiments de celle-ci envers Darcy ! Evidemment, c'est choquant par rapport au livre, mais j'ai trouvé la scène assez réussie tout de même. Les défauts de Lydia et Kitty sont accentués (elles se saoulent lors d'une soirée).
Il y a un certain de nombre de coupes par rapport au roman (il n'y a pas LA lettre, Elizabeth ne se rend pas à Pemberley, elle n'est pas attirée par Wickham).
Les costumes nous transportent plus vers Autant en emporte le vent, que vers l'Angleterre de la Régence.


En quelques mots : j'ai apprécié ce divertissement qui est un exemple assez représentatifs du pétillement des screwball comedie américaines des années 30 à 50 (et j'adore çà). Mais il ne faut pas s'attendre à une adaptation fidèle du livre. 


Petit bonus : l'article de Wikipédia sur ce film est assez détaillé (et cite bien ses sources). Il remet le film dans le contexte historique et c'est assez intéressant (voir ici


Rappel : Mes billets sur 2 autres adaptations d'Orgueil et Préjugés : 





Participation au challenge Pride & Prejudice d'Alice et aussi au challenge austenien



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lundi 16 juillet 2012

Les anonymes de RJ Ellory

Lecture commune organisée par Manu avec Lounima et Miss Léo

Résumé de l'éditeur : Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain… 


Avant-propos : Attention évènement : c'est la première fois depuis 3 mois de blogage intensif que Miss Léo et moi n'avons pas exactement le même avis sur un livre ! 


Mon avis : Mon rapport à ce livre est un peu compliqué. Je l'ai dévoré, j'avais du mal à le lâcher, je voulais savoir la fin, mais le dénouement ne m'a pas bouleversée. 
Déjà, je suis partie avec un a priori. Je ne lis jamais les 4e de couverture (trop de spoilers dedans) et je pensais que c'était un thriller dont le but était de découvrir un tueur en série et je me suis retrouvée embrigadée dans une histoire mêlant la CIA aux hautes instances du pouvoir. Et je ne suis pas une grande adepte des théories de la conspiration. Même si ici, la description des agissements de la CIA au Nicaragua (ou ailleurs) est avérée. Mais il y a à mon sens un personnage et un rebondissement en trop (celui de Lawrence Matthews, je n'en dis pas plus pour ceux qui ne l'ont pas lu). 
Ensuite, s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est cette mode de faire parler les coupables dans de courts chapitres de quelques pages (et puis écrits en italique des fois qu'on soit trop bête pour comprendre qui prend la parole). On voit çà dans tous les thrillers/policiers contemporains et je ne trouve pas que cela apporte grand chose surtout ici, car dans la première partie, il évoque quelque chose qu'aurait fait son père (et franchement on s'en doute dès les premières lignes) et dans la deuxième partie, il évoque ses agissements au Nicaragua, qu'il réexpliquera quelque temps plus tard. J'étais bien contente au milieu quand on n'avait plus ces chapitres (mes partenaires de LC ne sont pas d'accord sur ce point, donc allez lire leur avis). Au moins, l'auteur évite l'écueil de la description par le menu des tortures infligées aux victimes. 
Enfin, quand bien même l'auteur ne cesse de nous répéter que les vraies enquêtes policières ne sont pas la même chose que dans Les experts, que cela va beaucoup moins vite en réalité, son enquête se situe dans un laps de temps de 10 jours (pour déjouer une conspiration cela me semble quand même quelque peu rapide). 
[Un dernier aspect pour lequel l'auteur n'est pour rien, le livre est truffé de fautes de frappe grossières (malaize). Franchement, on se demande qui l'a relu (et combien il a été payé pour cela)].
Il n'empêche que j'ai quand même été prise par cette histoire et que j'ai lu ce pavé en 3 jours. J'ai aimé les références faites à de multiples séries, livres et films (ah ! La vie est belle de Capra avec mon chouchou James Stewart et La main au collet avec mon autre chouchou Cary Grant). J'ai aussi apprécié le fait d'être déroutée au départ, d'avoir un peu l'impression de tourner en rond, de ne pas savoir où aller comme c'était le cas pour les inspecteurs, de n'aboutir qu'à des pistes qui se refermaient (et je me répète, mais j'aurais encore plus apprécié sans les interventions du "coupable"). Et, puis le jeu du chat et de la souris mené par le fameux John Robey était très intéressant (même si parfois les inspecteurs n'étaient pas des plus malins). 


En quelques mots : Un avis un peu mitigé, mais j'ai tout de même envie de découvrir les autres livres de l'auteur. J'ai déjà Seul le silence dans ma PAL et je pense que Vendetta viendra l'y rejoindre bientôt, surtout que Lounima et Manu trouvent que Les anonymes est un ton en-dessous des ces 2 précédents titres. 

dimanche 15 juillet 2012

Les vaches de Staline de Sofi Oksanen

Lecture commune organisée par Philisine Cave avec Adalana, Miss Léo, Zazy, Sharon, Hélène Choco et Malika.

Résumé : Les "vaches de Staline", c'est ainsi que les Estoniens déportés en Sibérie désignèrent les maigres chèvres qu'ils trouvèrent là-bas, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C'est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l'héroïne, Anna, est une jeune finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d'être acceptée de l'autre côté du "Mur", elle a tenté d'effacer toute trace de ses origines et de taire les traumatismes de l'ère soviétique.

Avant-propos : contrairement à la plupart de mes partenaires de LC, je n'ai pas lu Purge. Et disons-le tout de suite, ce livre ne m'a pas particulièrement séduite...

Mon avis : Comme toutes les copinautes de la LC, je ressors avec un sentiment de gâchis. 
Et pourtant, ça avait bien commencé avec quelques premières lignes marquantes que vous pouvez lire chez Miss Léo (le livre étant un emprunt à la bibliothèque, je ne l'ai plus en main). Au début, on pense qu'elle parle de sa première relation sexuelle. Pas du tout, elle parle de la première fois qu'elle a vomi sa nourriture. J'ai beaucoup apprécié ce passage. Mais voilà, ensuite ce qui m'a gêné, ennuyé et désintéressé dans ce livre, ce sont tous les passages liés à la boulimie-anorexie de l'héroïne. L'auteure se complaît dans la description du rapport à la nourriture de l'héroïne et notamment tous ses rejets (comment, où, combien de fois, qu'est qu'elle a vomi).  Cela m'a laissée totalement indifférente. Déjà, parce que je ne pensais pas lire un roman sur ce sujet en attaquant ma lecture (et cela ne m'attire pas particulièrement) et parce que la répétition des scènes de boulimie est vraiment lassante et inintéressante. C'est dommage qu'avec un tel sujet, l'auteure réussisse seulement à nous dégoûter. 
Ensuite au niveau du style, là, non plus l'auteure ne fait pas dans la simplicité et la facilité. Le livre est composé de chapitres courts et alterne les périodes décrites (de nos jours, les années 70 et les années post-deuxième guerre mondiale). Et je trouvais cela intéressant puisque cela nous force à réfléchir et permet de couper le récit, de le désarticuler. Mais encore faut-il que cela serve à quelque chose. Et ici, l'auteure crée un faux suspense en ne disant pas qui est la personne qui est l'héroïne des années 70 (et franchement, c'est évident dès les premières pages). De plus, toujours au niveau du style , pour sans doute traduire les problèmes de l'héroïne, dans la même phrase, l'auteure parle de l'héroïne Anna à la première personne du singulier mais aussi à la troisième. Et ce n'est pas très agréable, surtout dans un récit déjà heurté. 
Et pourtant, tous les aspects historiques étaient franchement intéressants. Il faut bien reconnaître que peu de personnes connaissent l'histoire de l'Estonie (moi la première). Le livre traite de l'occupation par l'URSS, de la résistance, puis de la période communiste, de la surveillance incessante, du manque de produits de consommation, de la fascination envers tout ce qui vient de l'étranger. Mais surtout, la description des rapports finno-estoniens étaient passionnants. La façon dont sont considérés les estoniens rejaillit sur la mère de l'héroïne et sur sa fille puisqu'elles nient leur identité estonienne (la mère par volonté-maladive-, la fille par obligation, ce qui entraîne sans doute ses troubles du comportement). Les finlandais quant-à-eux se servent de Tallinn dans les années 90-2000 comme d'un lieu où l'on peut s'amuser facilement  (avec de l'alcool peu cher et des prostituées-car selon eux toutes les estoniennes sont des prostituées). 

En quelques mots : Une déception. Un tel sujet méritait mieux. Après, il s'agit d'un premier roman et c'est tout de même à prendre en compte. Mais malgré les avis plutôt élogieux de mes partenaires de LC sur Purge, je dois bien avouer que je n'ai pas envie de me ruer dessus. 

Il s'agit de ma deuxième participation au défi Scandinavie blanche et noire de Prune. 

Participation au Petit Bac 2012 d'Enna, catégorie Animaux


jeudi 12 juillet 2012

Blog en pause forcée

Je suis désolée pour toutes les LC auxquelles je suis inscrite mais je ne pourrai pas publier mes billets.

Mon ordinateur s'est suicidé.

Je n'ai accès qu'à mon compte facebook sur mon téléphone, donc si je ne réponds pas à vos commentaires ou mails ce n'est pas que je boude, c'est que je ne peux pas.

A très vite.

Bisous.

Shelbylee.

lundi 9 juillet 2012

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer

Résumé de l'éditeur :En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre… De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre.


Mon avis : Comme le livre est entièrement composé de mails, j'ai décidé de faire de même pour ce billet.


De Shelbylee à Leo Leike 

Objet : Cher M.Leike, puis-je vous appeler Leo ?

Car après avoir dévoré votre correspondance en une nuit et une matinée, j'ai l'impression de vous connaître, cher Leo. Je suis tombée sous le charme de vos mails, du jeu de séduction que vous avez mis en place. J'ai pris des verres avec vous à minuit. J'ai attendu frénétiquement vos réponses. J'ai aimé votre pudeur. J'ai aimé votre passion. J'ai aimé quand vous avez livré votre âme puis le lendemain quand vous êtes revenu à des commentaires sur la pluie. J'ai frémi devant vos rendez-vous avec Marlene et Mia. J'ai aimé la malice avec laquelle vous avez négocié votre rendez-vous au café Huber. J'ai aimé votre décision finale.
Et vous m'avez fait réfléchir, cher Leo. Est-ce plus facile parfois de livrer ses pensées intimes à un inconnu qu'à ses proches ? Certes, l'interrogation n'est pas nouvelle, mais j'y ai beaucoup pensé en lisant vos mails.
J'ai beaucoup aimé ce temps passé avec vous, je peste de ne pas avoir dans ma PAL la suite de vos aventures, mais je retrouverai bientôt.
Bien à vous.
Shelbylee.



De Shelbylee à Emmi Rothner
Objet : Emmi, Emmi, Emmi.

Chère Emmi. Même si sans vous il n'y aurait pas ce livre, même si sans vous il n'y aurait pas de Leo, même si sans vous il n'y aurait pas d'obstacles et donc pas d'histoire, vous êtes parfois énervante chère Emmi. Par vos hésitations, par vos atermoiements, parce que vous n'êtes pas seule et que vous clamez être heureuse, parce que vous ne vous confrontez pas à la réalité, vous m'avez parfois fait pester dans mon canapé.
Mais toutefois, j'ai aimé votre complexité, votre volonté de rester énigmatique, votre façon de pousser Leo dans ses retranchements. Mais je n'adhère pas à votre décision finale.
Cordialement.
Shelbylee.

En quelques mots : Même si je ne pense pas que j'en garderai beaucoup de souvenirs sur le long terme, je n'ai pas pu lâcher ce livre (sauf vraiment pour dormir) avant de l'avoir fini.

samedi 7 juillet 2012

The Help (La couleur des sentiments) de Kathryn Stockett

C'est une Lecture commune organisée de main de maître par Philisine Cave et à laquelle ont participé Adalana, Une comète, Karine, Evalire et Hélène Choco.

Résumé de l'éditeur : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.


Mon avis : Je serai un peu moins enthousiaste que mes partenaires de LC. Certes, c'est une lecture sympathique mais ce n'est pas un coup de coeur. Je n'ai pas été particulièrement émue.
Ce que je trouve difficilement crédible dans ce livre, c'est qu'une femme blanche d'une vingtaine d'années puisse se faufiler tous les soirs ou presque dans un quartier noir du Mississippi (soit l'un des Etats les plus sensibles au sujet de la ségrégation) au début des années soixante.     Et comme le livre repose grandement sur la description de ces entretiens...
Ensuite, certains aspects se voient venir de très loin : j'avais trouvé tout de suite ce qu'avait fait Minny alors que cet aspect est un peu traité comme l'un des suspense du livre.
On ne peut pas vraiment dire que les personnages soient manichéens, parce que beaucoup d'entre eux cachent leur jeu et sont beaucoup plus complexes qu'ils en ont l'air, mais les blanches sont quand même pour la plupart d'entre elles représentées comme des Desperate Housewives idiotes (pléonasme?), tandis que les noires sont courageuses et travailleuses. Ca sent quand même la :mauvaise conscience à plein nez, surtout que l'auteur nous explique à la fin qu'elle a écrit son ouvrage à en pensant à sa bonne qu'il l'a élevée [ce qui est totalement honorable évidemment]. J'aurais aimé un personnage qui soit un peu plus "borderline" par exemple quelqu'un qui trahisse le secret de toutes ces femmes (qui reste étonnamment bien gardé).
J'ai aimé l'utilisation de trois voix un peu différentes pour raconter cette histoire et surtout un jeu sur le langage. Quand j'ai lu les premières pages en anglais, j'ai su que je n'aurais pas pu lire la traduction parce que je ne sais pas trop ce que çà peut rendre (surtout entre Minny et Aibileen qui n'ont pas la même façon de s'exprimer).
Le personnage d'Aibileen est touchant dans son rapport aux enfants qu'elle élève. Elle voit sa patronne délaisser ses enfants et essaye de donner de l'amour à ses petits bambins qui sans elle seraient livrés à eux-mêmes et qu'elle considère comme ses enfants.
Minny, elle, est celle qui est toujours au bord de l'explosion. Elle essaye de contenir sa rage, sa révolte face à la situation. Mais, en même temps, quand sa nouvelle patronne ne respecte pas les règles traditionnelles, elle est la première à le lui rappeler et à trouver cela choquant. De plus, c'était intéressant de voir qu'aussi forte qu'elle semble être par rapport aux autres, elle ne l'est pas dans sa vie de couple.
Skeeter est une jeune femme qui veut être journaliste et qui va donner la parole à ces femmes. Elle est bien sympathique, mais je l'ai trouvée extrêmement naïve, pas tant par rapport au fait qu'elle ne se rend pas compte du danger qu'elle court, mais surtout dans ces relations avec les gens que ce soit son petit ami ou ses amies.
Et puis, même si elle n'est pas l'une des narratrices, le personnage d'Hilly est quand même jouissif tellement elle est odieuse.
J'ai beaucoup aimé certains personnages secondaires et notamment l'histoire de Lou Anne et Louvenia ou bien l'histoire pathétique de Célia Foote.
Au final, comme presque toutes mes colectrices l'ont dit, c'est l'histoire de femmes qui sont toutes emprisonnées que ce soit dans une tour d'ivoire ou bien dans un modeste logement.

En quelques mots : une lecture sympathique, mais pas inoubliable pour moi. Je compte enchaîner sur le film très bientôt (peut être ce soir) et lire Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee qui est évoqué à plusieurs reprises dans ce livre.

Participation au challenge La littérature fait son cinéma chez Will. 

et au cercle de lecture de Tête de Litote dont le thème est Destins de femmes.

mercredi 4 juillet 2012

St Maur en poche et mes acquisitions (3)

Il y a quelques temps, j'ai gagné un concours chez films en costumes et j'ai reçu mon dvd de Jane Eyre, qui va parfaitement compléter ma LC ! Eh oui le dvd est inédit en France, je sais combien j'ai de la chance ! En plus, il y avait une sympathique carte DD ! Merci les filles (et Julitte en particulier) ! Et comme, il y a un étui, j'ai 2 couvertures pour le dvd. [Personnellement, j'adore celle de gauche]

Rayon dvd, j'ai reçu un cadeau qui m'a fait énormément plaisir car je ne m'y attendais pas d'une personne qui se reconnaîtra et que je remercie bien fort. [Sur le coup, je me suis dit, mince j'ai commandé quelque chose et je ne m'en souviens plus^^]
J'étais à St Maur en poche, il y a une semaine et demie [et je fais seulement mon billet contrairement à tout le monde]. Je n'étais jamais allée à ce genre de manifestation auparavant et j'ai franchement beaucoup aimé. Je recommencerai l'an prochain. Après avoir un peu tourné en n'osant pas aborder les auteurs, je me suis lancée et au final, je suis repartie avec 7 dédicaces !
J'ai commencé par Vivianne Moore car j'ai lu le tome 1 de sa série, il y a un certain temps maintenant et j'ai toujours voulu lire le 2, c'était donc l'occasion où jamais. En plus, elle a fait une très jolie dédicace (voir ci-dessous).
Je regardais les livres d'Anne-Laure Morata, dont les titres me disaient vaguement quelque chose et elle a commencé à me parler. Comme je l'ai trouvé éminemment sympathique, j'ai hâte de découvrir son livre !

Rayon polar, j'avais envie de découvrir les livres de Sebastian Fitzek. Il était très sympathique et m'a dit que dans le livre l'héroïne s’appelait comme moi (traduit Carina en français) et il a même cherché dans le livre pour me montrer ! 
Je n'ai toujours pas lu de RJ Ellory, mais je me suis dit qu'étant donné qu'il était là, autant en profiter, car sinon je serais déçue après si j'aimais ses livres. Il a serré les mains de tout le monde (quel courage !)
Ensuite, j'ai rencontré Jean d'Aillon. J'ai toujours voulu lire l'un de ses livres, mais l'oeuvre étant pléthorique, je ne savais pas trop par où commencer. Eh bien là, j'avais l'auteur sous la main pour me guider et c'était agréable. Il m'a dit en plus qu'il reprenait le personnage du livre que j'ai acheté dans l'un de ses prochains ouvrages. 
Et puis avoir tourné, retourné, reretourné, j'ai abordé Sophie Chauveau. Je suis fan de La passion Lippi. Evidemment, j'ai juste réussi à lui dire que j'aimais beaucoup ce qu'elle faisait ^^ 
Enfin, j'ai rencontré Jean-Christian Petitfils. J'étais très impressionnée car j'ai étudié ses livres à la fac. J'étais toute rougissante et bafouillante (par exemple, quand il m'a demandé d'où je venais j'ai dû y réfléchir à  2 fois!) . Il a dû croire que je le prenais pour Guillaume Musso. En tout cas, il a été très gentil ! 
Bilan : les auteurs ont tous été vraiment très sympathiques et abordables ! Mais l'an prochain, je m'y prendrais mieux, car j'ai loupé Mons Kallentoft et Henri Loevenbruck parce que j'ai dû mal parfois à associer les noms d'auteurs que j'ai juste vus sur des blogs à leurs titres ! 

J'ai reçu en cadeau ce livre de Nora Roberts et cette nouvelle de Craig Johnson. 


J'ai aussi acheté 2 livres qui me tentaient beaucoup : la Dame et le Poète de Maeve Haran dans la collection Milady Romance et la Neuvième Pierre de Kylie Fitzpatrick dont voici le résumé alléchant : 
Londres, 1864. Sarah O'Reilly, une jeune orpheline, s'est déguisée en garçon afin de pouvoir travailler au London Mercury, le journal de Septimus Harding. Elle y fait la rencontre de Lily Korechnya. La riche veuve, qui tient une colonne consacrée aux "femmes exceptionnelles", prend vite Sarah sous son aile.

Lily a été engagée par lady Cynthia Herbert, dont l'époux est mort en Inde, pour l'aider à dresser le catalogue de sa magnifique collection de bijoux.
Son attention est attirée par neuf grosses pierres que le maharajah de Bénarès a confiées à lady Herbert afin qu'elle les fasse réunir en un navaratna, un talisman sacré, travail qui ne peut être réalisé qu'à Londres.
Elle remarque en particulier un diamant rouge sang flamboyant qui semble exercer une troublante influence sur ceux qui le touchent.
C'est alors que surviennent deux horribles meurtres. Un officier des douanes, sur les docks, puis un bijoutier de Hatton Garden, chacun ayant été en contact avec la pierre, sont retrouvés étranglés d'une étrange façon.
Holy Joe, un simple d'esprit, est accusé des deux crimes, mais Lily et Sarah ne croient pas à sa culpabilité.
La piste des pierres disparues va emmener Sarah en Inde, au cœur de la caste des étrangleurs, dévouée au culte de Kâlî, la déesse de la destruction et de la mort...

Des quartiers pauvres des bords de la Tamise aux palais disparus de Bénarès, de l'Angleterre victorienne à l'Inde sacrée, Kylie Fitzpatrick a écrit un roman plein de mystère et d'aventure qui mêle habilement meurtres, mythes, superstitions et philosophies orientales.



lundi 2 juillet 2012

Défense et trahison d'Anne Perry

Lecture commune avec Adalana et Syl  

Le rappel sur le début de la saga :

Un étranger dans le miroir (Tome 1) 
Un deuil dangereux (Tome 2) 

Résumé de l'éditeur  :  Après une brillante carrière militaire au service de la couronne d'Angleterre en Inde, l'estimé général Thaddeus Carlyon rencontre la mort, non dans l'affrontement d'une bataille, mais au cours d'un élégant dîner londonien. Accident ou homicide ? La belle Alexandra, épouse du général, confesse bientôt son meurtre, passible du gibet. William Monk, Hester Latterly et Oliver Rathbone travaillent d'arrache-pied pour faire tomber le mur de silence élevé par l'accusée et la famille de son mari ; ils cherchent désespérément une réponse à ce sombre et effrayant mystère, afin de sauver la vie d'une femme.

Mon avis : C'est une relecture et dès le début je me souvenais des grandes lignes de l'intrigue et de ce qu'il s'était passé. Donc les 200 premières pages sont passées assez vite, de manière agréable mais sans grand intérêt non plus puisque je savais où l'auteure voulait en venir. J'étais plus intéressée par l'intrigue sur le passé de Monk et sur cette femme énigmatique (dont je me souvenais mal) qu'il recherchait pour essayer de se souvenir en partie de son passé. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette sous-intrigue et surtout sa résolution (je ne dis rien pour ne pas révéler l'intrigue). Mais dès qu'on est entré dans le procès j'ai été à nouveau captivée par la maîtrise de l'auteur et je suis tombée à nouveau sous le charme de l'avocat Oliver Rathbone. J'adore Monk , mais Rathbone quel homme ! Le procès est absolument magnifique. Au départ, nous avons toutes les clés en main, nous savons qui est le coupable et pourquoi. Et l'on assiste souvent déconcerté à la stratégie que met en place Oliver pour tenter de gagner le procès. Il est d'une virtuosité incroyable. On doute même du résultat et on ne comprend pas vraiment où il veut en venir ni quelle est sa stratégie. Et puis, au fur et à mesure, les fils se démêlent et on assiste ébahi devant des révélations plus émouvantes les unes que les autres. J'ai écrasé ma petite larme à la fin du livre. Et franchement, un livre qui vous transporte encore comme çà, alors que c'est une relecture et qu'on se souvient de l'intrigue, c'est vraiment qu'il a des qualités indéniables. 
Dernière chose : c'est aussi l'entrée an scène d'un personnage que j'affectionne beaucoup le père d'Oliver, Henry Rathbone. 

En quelques mots : Même après une vingtaine de titres lus (relus), lire un Anne Perry est toujours aussi agréable. Vivement la suite ! 

Ce billet participe au challenge victorien d'Aymeline (challenge réussi, mais je continue !) 






et une 3e participation au challenge Anne Perry de Syl !