mardi 28 janvier 2014

Nevermore de William Hjortsberg

Avant-propos : Voici un livre qui porte très bien son nom (Plus jamais pour les non-anglophones). J'ai participé au concours "Ecris-moi une critique odieuse" chez Mina (vous pouvez d'ailleurs aller voter jusqu'à jeudi) et il a bien failli en être la victime, mais je l'ai fini trop tard pour cela. Je vais donc me rattraper ici. Je regrette rarement d'avoir acheté un livre, mais c'est le cas pour celui-ci. Il confirme mon bon vieil adage : Si on n'a jamais entendu parler d'un livre, c'est qu'il y a bien une raison.

Mon résumé : New York, 1923. Plusieurs meurtres sont commis. Ils semblent inspirés par les écrits d'Edgar Allan Poe. Harry Houdini lance à son ami Arthur Conan Doyle le défi de les résoudre. (Ca à l'air bien).

Mon avis : Dès le départ, je n'ai pas accroché au style de l'auteur (peut-être une fois de plus à cause de la traduction), mais aussi à la construction des chapitres. L'auteur nous évoque un personnage au début du premier chapitre en jouant sur le mystère pour relever à la fin : "Cet homme, c'est Harry Houdini". Autant dire qu'on s'en doutait un peu, vu que la seule raison de s'intéresser à ce livre est d'avoir lu son résumé. Et l'auteur recommence une deuxième fois avec Conan Doyle.
De même pour les meurtres, je n'ai lu que les aventures du Chevalier Dupin de Poe et pourtant, j'ai été capable de reconnaître le meurtre inspiré du Chat noir et celui du Corbeau avant même que l'auteur ne le dise tellement les allusions sont subtiles.
Le but du livre est aussi d'opposer les deux visions des protagonistes : celle d'Houdini qui tente de démontrer que les spirites de l'époque sont des escrocs et celle de Conan Doyle qui au contraire est fasciné par eux (et va même jusqu'à croire qu'Houdini a des pouvoirs). Pour épicer un peu les choses, l'auteur décide de confronter Houdini à une femme qui se prétend être la réincarnation de la déesse égyptienne Isis. Celle-ci met Houdini en échec. Jusque là ça peut encore aller. Mais voilà que l'auteur décide de créer une pseudo-romance magique entre Isis et Houdini (quand bien même l'auteur ne cesse de nous répéter qu'Houdini n'a jamais aimé qu'une seule femme dans sa vie : la sienne). Isis va alors le posséder (dans tous les sens du terme) dans une scène censée être torride mais qui est tout bonnement ridicule et vulgaire : elle le chevauche, il est limite inconscient et ça se termine par l'insertion d'un objet dans le postérieur d'Houdini (les circonvolutions de langage ont pour but d'éviter les recherches associées à certains mots-clefs sur internet) et si vous voulez tout savoir, il aime çà. Mais le problème est bien là : on ne veut pas le savoir!!!
Pendant ce temps-là, notre ami Conan Doyle tape la discut' avec le fantôme d'Edgar Allan Poe. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est presque le meilleur passage du livre, parce que Poe est à Conan Doyle ce qu'Isis est à Houdini (je vous rassure, ils ne sont tout de même pas amants) : le moyen d'instaurer le doute dans son esprit. Conan Doyle croit que les esprits vivent après la mort et qu'ils sont tout joyeux de prendre contact avec les vivants et il rencontre un Poe totalement dépressif qui ne semble pas plus heureux que lorsqu'il était vivant. D'ailleurs, il ne sait pas qu'il est mort (ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi, à aucun moment on ne saura pour quelles raisons il est apparu). Ce qui fait un peu douter Conan Doyle sur la vie après la mort.
Mais revenons à nos meurtres. Il y a donc une principale suspecte Isis, que tous les indices semblent accuser et un ex-rival d'Houdini dont on nous parle de temps et temps et qui semble le détester. On se demande bien qui va être le coupable...(ou pas).
Pour finir, sur le bateau qui le ramène en Europe, Conan Doyle ouvre une boîte qu'Houdini lui avait remise avant de partir en lui disant de ne l'ouvrir que lorsqu'il serait à bord du bateau (pourquoi????). Et Conan Doyle va la jeter à la mer (why???????). J'avoue que j'avais un peu décroché mon esprit de la lecture, mais quand même, je n'ai strictement aucune idée de ce qu'il pouvait y avoir dans la boîte et de la raison pour laquelle il s'en est débarrassé. Par contre, je sais ce que je jetterais bien moi-même à la mer...
Il y a quand même un petit point positif : l'auteur nous évoque certains événements qui se produisent à New York à l'époque , notamment certains affaires judiciaires comme le scandale autour d'Evelyn Nesbit, mais c'est quand même une maigre consolation.

En quelques mots : Une idée de départ excellente, mais qui est totalement gâchée par une intrigue policière poussive, des allusions décevantes à l'oeuvre de Poe, des personnages historiques qui sont bien mal traités et des intrigues non résolues. A éviter.

Et après ? : J'ai découvert qu'un film, L'ombre du mal,  dont l'intrigue ressemble fortement à ce livre (des meurtres inspirés par les histoires de Poe) est sorti en 2012 avec John Cusack dans le rôle de Poe (mais cela ne semble pas être l'adaptation d'un livre). Plusieurs romans traitent de Poe, j'en avais déjà cité quelques uns dans un précédent billet, mais j'en ai trouvé un autre qui me tente un peu, il s'agit de L'ombre d'Edgar Poe de Matthew Pearl, mais je pense que l'emprunterai à la bibli.


De Pride & Prejudice à Mansfield Park


Alice clôture aujourd'hui le challenge Pride & Prejudice qui a duré 2 ans et pour lequel j'ai rédigé 10 billets. 

Les livres :  6



Mais c'est pour en commencer un nouveau consacré cette fois 
au bicentenaire de Mansfield Park, seule oeuvre de Jane Austen que je n'ai jamais lue. 
J'ai prévue aussi de voir ses adaptations et j'ai une austenerie dans ma PAL qui convient pour le challenge (Murder at Mansfield Park). 
Encore de bons moments en perspective ! 

lundi 27 janvier 2014

Richard III de Wiliam Shakespeare

Avant-propos : J’ai lu la pièce cet été, mais je n’avais pas pris le temps de rédiger mon billet. La LC Shakespeare organisée par Claudialucia m’a donné envie de vous parler de la pièce, même avec ce retard. Je l’ai lue après La reine clandestine et il faut dire que cela m’a grandement aidé car je pense que c’est un peu suicidaire de se lancer dans cette pièce sans connaître un minimum de l’histoire de l’Angleterre à cette époque, tellement les événements se succèdent rapidement et les personnages sont nombreux.

Mon résumé : La pièce présente l’ascension au pouvoir de Richard de Gloucester à la fin de la Guerre des Deux-Roses et les moyens qu’il emploie pour y parvenir.

Mon avis : Il est évident que Shakespeare a pris de très grandes libertés avec l’histoire et qu’il a participé à construire la légende très noire de Richard III, en faisant de lui un bossu (il aurait seulement eu une scoliose), un manipulateur et un meurtrier (j’ai comptabilisé au moins 10 morts donc Shakespeare le rend responsable). Même s’il faut prendre quelques pincettes avec les événements historiques, il n’en reste pas moins que c’est une pièce formidable.
Le personnage de Richard est absolument fascinant. Il nous livre ses pensées dans des monologues, parfois longs (les monologues ne sont pas que je préfère chez Shakespeare) et surtout manipule son entourage sans scrupule. Dès la deuxième scène, il séduit Anne Neville, quand bien même il est responsable (selon Shakespeare) de la mort de son mari et du père de celui-ci (le roi Henri VI). Et franchement on y croit : Richard va même jusqu’à proposer à Anne de le tuer, plutôt que de vivre sans elle. L’audace du personnage est stupéfiante. On le voit ensuite manipuler sa famille commencer par ses propres frères. Il leur promet à chacun de leur être fidèle et de les aider tout en les trahissant et provoquant leurs morts, ainsi que celles des Princes de la Tour. 
Même si les autres protagonistes sont un peu écrasés par la prestance de Richard III, j’ai particulièrement aimé les malédictions lancées par Marguerite, la veuve d’Henri VI, qui maudit toute la famille York. J'ai aussi apprécié le personnage d'Elizabeth Woodville qui résiste aux tentatives de séduction de Richard ce qui donne des échanges piquants. 
La pièce fonctionne aussi beaucoup sur les doubles sens ce qui donne un certain effet comique. Par exemple, Richard prévient son frère Édouard IV d’une malédiction qui dit qu’il sera tué par quelqu’un dont le nom commence par un G. Édouard pense tout de suite à George leur frère, alors que ça s’applique aussi à Richard puisque son nom est de Gloucester. Il faut donc connaître parfaitement à la fois les prénoms des protagonistes (il y a d’innombrables Édouard, Richard et Henri), mais aussi leurs noms et leurs titres pour pouvoir comprendre la pièce.
J'ai beaucoup aimé la fin de la pièce, presque fantastique, où Richard se voit hanté par les fantômes des personnes qu’il a tuées avant d’aller combattre (et mourir) à la bataille de Bosworth en 1485. 

En quelques mots : Il y a sans aucun doute beaucoup d’autres choses à dire sur cette pièce, mais j’ai fait mon billet de tête plus de six mois après ma lecture et sans notes, preuve que cette pièce m’a marquée. Elle a été une fois de plus un coup de cœur et je l’ai lu beaucoup plus facilement en VO (avec quand même la traduction à côté) qu’Hamlet ou Othello. Je compte bien lire les autres pièces historiques de Shakespeare, mais il va falloir absolument que je révise avant le contexte historique.


Et après ? J’ai vu Looking for Richard d’Al Pacino, qui est un documentaire où l’acteur tente de monter la pièce tout en s’interrogeant sur son sens. Même si j’ai beaucoup aimé cette tentative d’approche, on se rend rapidement compte qu’Al Pacino ne comprend pas certains aspects parce qu’il ne s’intéresse pas à l’Histoire mais s'intéresse plus aux explications littéraires de spécialistes de Shakespeare (par exemple, il n’a pas compris que le G désignait aussi Richard et j’ai quand même failli tomber de ma chaise parce que ça veut dire qu’il n’a rien compris à la pièce).

Les billets  des autres participantes de la LC : celui d'Eimelle sur Richard III et ceux de Claudialucia et Miriam sur Le songe d'une nuit d'été.






dimanche 12 janvier 2014

Charles II : the Power & the Passion de Joe Wright (2003)

Avant-propos : Cela fait très longtemps que je désire voir cette mini-série et j’ai enfin réussi à mettre la main dessus. Je me suis en plus rendu compte que c’était Joe Wright (Orgueil et préjugés 95, Expiation, Anna Karénine) qui l’avait réalisée. Bien que je n’apprécie pas toujours les choix scénaristiques de ce réalisateur, j’aime ses recherches esthétiques.

Mon résumé : La vie de Charles II d’Angleterre nous est présentée en quatre épisodes de 60 minutes de son exil à Anvers en 1658 à sa mort en 1685. Le sous-titre de la série est le pouvoir et la passion.


Mon avis : Je ne connais pas vraiment le règne de Charles II. J’ai donc décidé de commencer par cette série pour me donner quelques points de repère. Son sous-titre est exact : elle évoque bien le pouvoir et la passion à l’exclusion d’autres thèmes. C’est évidemment les aspects du pouvoir qui m’intéressaient le plus.
Charles II (Rufus Sewell) revient en Angleterre suite à la mort de Cromwell. Il doit composer avec le Parlement avec qui il partage le pouvoir, condition essentielle de son retour. J’ai trouvé cette opposition très intéressante. Charles II voit cela comme une situation temporaire et un moyen d’obtenir des fonds. Cette opposition politique se double d’une opposition religieuse puisque les conflits entre catholiques et protestants sont toujours d’actualité, même au sein de la famille royale puisque Charles est protestant tandis que son frère James (futur James II/ Jacques II est catholique). Les parlementaires vont même aller jusqu'à tenter d'empêcher James d'hériter du trône. 

Mais, la passion prend une part importante dans cette série et, comme beaucoup de séries historiques dernièrement, on a le droit à de trop nombreuses parties de jambes en l’air. Certes, Charles II est très connu pour ses conquêtes ainsi que pour le côté très libéré de sa cour mais cet aspect prend à mon avis beaucoup trop de place, pour pas grand-chose.

Même si je ne connais pas assez l’histoire de l’Angleterre pour juger de la fidélité de la série aux événements, il y a quand même certains aspects qui m’ont fait plus que tiquer. Tout d’abord, le personnage de la maîtresse du roi, lady Barbara Palmer, née Villiers, comtesse de Castlemaine est présentée comme le sont souvent les maîtresses royales, c’est-à-dire comme étant une froide calculatrice qui contrôle tout ce qu’il se passe dans le lit de Charles II, qui menace de tuer son enfant si Charles ne le reconnaît pas, qui va jusqu’à coucher avec son fils (celui de Charles) pour le rendre jaloux et qui va jusqu’à goûter un cadavre espérant ainsi trouver un moyen d’accéder à la jeunesse éternelle (d’après ce que j’ai compris). Certains aspects sont sans doute véridiques (le côté calculateur), mais on voit bien une tendance à l’exagération et à la volonté de mettre en avant la légende noire. Par exemple, on voit Monsieur (frère de Louis XIV) violer sa femme Henriette d’Angleterre, puis on la voit être empoisonnée (hypothèse plus que décriée aujourd’hui).
J’ai aussi regretté que l’on passe un peu vite sur deux événements essentiels : la Grande peste et surtout le grand incendie de Londres en 1666 (sans doute par faute de moyens).

Le portrait officiel

Mais, il y a tout de même des éléments qui rendent cette série digne d’intérêt. Tout d’abord, comme à son habitude, Joe Wright, nous offre une mise en scène soignée et de très jolis plans. Les costumes ont été très travaillés et sont magnifiques. Par exemple, la coiffure de la reine Catherine de Bragance semble directement sortie d’un tableau de Vélasquez. On peut aussi observer l’évolution de la mode : au départ, Charles a toujours sa chevelure naturelle, mais il va succomber à la mode des perruques et de la moustache.

La version de la BBC 

J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont était présenté Charles II puisque malgré sa vie qui apparaît comme très dissolue, il va rester fidèle à certains de ses principes : il ne va jamais divorcer malgré le fait que sa femme soit devenue stérile et il protège son frère, catholique, et repousse la conspiration de son propre fils (bâtard, mais protestant), par respect de la dignité royale.



Le portrait de la reine Catherine de Bragance (Shirley Henderson) est très touchant. On sent bien toute la solitude qu’elle peut éprouver en arrivant dans un pays dont elle ne connaît pas la langue (c’est une très bonne idée de nous l’avoir présentée parlant en portugais sans sous-titre ce qui fait que nous ne la comprenons pas non plus). Elle est constamment humiliée par la présence des maîtresses royales, mais malgré cela, le roi lui témoigne quand même soutien et tendresse et ne l’a jamais abandonnée, même quand sa position a été fortement compromise vu qu’elle lui a pas donné d’héritier.

A noter qu'on retrouve les excellents Lestrade et Watson Rupert Graves (le duc de Buckingham, fils de celui que l'on voit chez Dumas) et Martin Freeman tout emperruqué...et évidemment excellents dans leurs rôles de conseillers du roi.  





En quelques mots : Malgré quelques maladresses et un aspect un peu trop romancé, cette série vaut le coup d’œil pour sa mise en scène et le jeu de ses acteurs. De plus, elle permet de découvrir ce succinctement la période de la Restauration.

Et après ? J’ai envie de découvrir davantage cette période de la Restauration anglaise. Je compte revoir le film Stage Beauty qui est un de mes films préférés. J’ai aussi découvert le film Le don du roi adapté d’un livre de Rose Tremain avec une pléiade d’acteurs que j’adore à commencer par Robert Downey Jr et Meg Ryan. Je viens de commander le DVD qui devrait arriver dans la semaine.
Au niveau des lectures, je compte m’attaquer à Ambre de Kathleen Winsor (qui a aussi  son adaptation par Otto Preminger). Il y a aussi Le cercle de la croix d’Iain  Pears, 1666 de Geraldine Brooks, The White witch d’Elizabeth Goudge, ou bien encore une série d’Edward Marston qui se déroule à cette époque. J’ai aussi trouvé Le journal de Samuel Pepys sous forme de blog, ce que je trouve être une excellente idée. Par contre, il n’y a aucune biographie historique intéressante en français.

J’ai aussi plein d’idées pour la période de Guerre civile, mais cela fera l’objet d’un autre billet.






lundi 6 janvier 2014

Challenge Myself 2014 chez Romanza


J'ai décidé de me calmer un peu côté challenge cette année parce que je suis un peu flemmarde et que souvent j'oublie de donner les liens ou d'insérer les logos. Mais j'adore le challenge de Romanza parce qu'il est très libre : on fixe notre thème et nos lectures nous-mêmes.

Je vais déjà faire un petit bilan de mon challenge 2013. J'avais prévu de lire 20 livres et ....

j'en ai réalisé la moitié soit 10 billets ! 

Il manque donc
Le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux que j'ai lu mais pour lequel, je n'ai pas fait de billet, pourtant, j'avais beaucoup aimé ma lecture.
et 9 autres livres ! Mais je compte poursuivre mon challenge en 2014 et les lire cette année.

Guerre et Paix de Tolstoï 
Possesion de Byatt
Mrs Dalloway  je change pour La traversée des apparences de Virginia Woolf qui est dans ma PAL 
Mansfield Park de Jane Austen
Haute société de Vita Sackville-West
Tess d'Uberville de Thomas Hardy
La dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils
La fortune des Rougon (attention j'ai l'ambition de lire l'intégrale, enfin pas cette année^^)
Chez les heureux du monde d'Edith Wharton


et peut-être Les Misérables si les nuits d'hiver sont longues...

Mais je ne vais pas m'arrêter là car je me lance dans un autre thème qui me travaille depuis quelques temps,[et contrairement à ce que pourrait penser mes amis facebookiens ce ne sera pas Daphné Du Maurier car cela me semblait trop évident hiihi],  plus exactement, que j'ai toujours adoré, mais qui me retitille depuis quelques mois........................................Roulement de tambours.........................................................
Il s'agit de l'histoire du Royaume-Uni dans ses aspects politiques (en particulier la Guerre des Deux-Roses ; la Guerre civile et l'histoire de l'Irlande du Nord qui m'inspirent beaucoup en ce moment !).
Je pense principalement lire des romans historiques car le but est de me détendre, mais j'ai aussi une biographie historique sur Richard III dans ma PAL.

Les livres devront avoir un contexte historique et politique assez marqué en évoquant la royauté ou les guerres ou les réformes religieuses ou bien mettant en scène des agents de Sa Majesté... Les livres qui se déroulent à une époque (victorienne, totalement au hasard) mais qui ne mettent en avant que des enquêtes et le cadre socio-économique ne seront pas pris en compte. A moi les pièces historiques de Shakespeare, les montagnes de romans 10/18 (certains que j'ai déjà lus, mais que j'ai envie de redécouvrir), les dvds d'adaptation... 
Je ne me fixe pas de nombre particulier, je ferai le bilan l'an prochain ! 



Je ne suis d'ailleurs pas complètement sûre que La route de Jérusalem rentre dans les critères que je me suis fixé, mais j'avais la flemme de chercher autre chose ^^ 

Beaucoup de bons moments en perspective ! 

Pour rejoindre le challenge avec votre propre défi, c'est chez Romanza

dimanche 5 janvier 2014

Le maître des hybrides de Stéphane Tamaillon (Krine, Tome 3)

Avant-propos : Ce livre est la conclusion du premier cycle des aventures de Krine, commencé par Les pilleurs de cercueils et poursuivi dans L’affaire Jonathan Harker.

Mon résumé : Suite aux événements du tome 3, Krine est totalement déprimé. Jekyll tente de lui changer les idées en lui amenant un des ses amis en tant que client. Celui-ci explique au détective qu’il doit rechercher un dénommé Lungri qui s’est échappé d’un hôpital psychiatrique et qui est réputé pour sa violence.



Mon avis : Ce dernier tome (pour l’instant) des aventures de Krine m’a semblé plus sombre que les précédents. Notre héros déprime et plonge même dans l’alcoolisme au début de l’ouvrage. L’enquête qu’il mène l’entraîne au zoo de Regent’s Park. Il va y retrouver son ami Rudyard Kipling qui enquête sur des mystérieuses disparitions d’animaux au zoo.
On sait aussi que sous Londres, un mystérieux « maître » entraîne une armée de créatures.
La quatrième de couverture évoquait Jack l’Eventreur et je pensais qu’on allait partir sur cette piste, mais en fait non. Les deux ouvrages auxquels il est souvent fait référence sont Le livre de la jungle et L’île du Docteur Moreau. Malheureusement, je n’ai lu ni l’un ni l’autre ce qui fait que je suis passée à côté de nombreuses références à commencer par le nom des deux protagonistes : Prendick et Clifford Montgomery. Ceux qui ont lu ces livres apprécieront donc certainement plus cet ouvrage.
J’ai aimé l’idée de l’auteur de faire de l’Arbre-Monde une taverne qui sert de refuge aux anciennes divinités déchues comme Apollon devenu ivrogne et obèse depuis qu’il est plus vénéré.
Les événements s’accélèrent dans la dernière partie du livre ce qui donne lieu à de nombreux rebondissements dont un particulièrement inattendu.


En quelques mots : J’ai été un peu déçue de manquer les références et donc ne pas pouvoir m’amuser à les reconnaître, mais ce n’est en rien la faute de l’histoire ou de l’auteur. Je prendrai plaisir à suivre les futures aventures de Krine.

Merci à Babelio et aux éditions Gründ pour cet envoi dans le cadre de Masse critique. 





samedi 4 janvier 2014

Les lieux sombres de Gillian Flynn

Avant-propos : Après Les Apparences, j’ai tout de suite eu envie de lire un autre livre de Gillian Flynn. Et maintenant, je n’ai qu’une hâte : lire le troisième !

Mon résumé : Libby Day, 32 ans, est la seule rescapée d’un horrible massacre au cours duquel sa mère et ses deux sœurs ont été tuées par son frère Ben. Celui-ci est en prison depuis près de 25 ans en partie à cause du témoignage de Libby. Elle se retrouve à court d’argent et décide de répondre à la sollicitation (moyennant finance) d’un club qui se réunit autour de célèbres affaires criminelles et qui tente de les élucider. Les membres de ce club sont persuadés que Ben est innocent et ils veulent qu’elle rende visite à son frère. Libby va commencer à se demander si elle n’a pas commis une erreur 25 ans plus tôt…

Mon avis : J’ai une fois de plus dévoré ce livre en quelques jours.
On retrouve quelques éléments qui faisaient aussi la force des Apparences : un style familier et percutant, une narration alternée (cette fois entre le passé et le présent), des personnages principaux plutôt antipathiques, une Amérique meurtrie par la crise socio-économique, le fait d’instiller un doute permanent sur la culpabilité des protagonistes...
Mais si on retrouve des caractéristiques communes, l’histoire est complètement différente. Gillian Flynn n’a pas, pour l’instant, le défaut de malheureusement beaucoup d’auteurs de policiers / thrillers qui une fois qu’ils ont trouvé un filon l’exploitent à l’infini.
Tout d’abord, elle détourne les codes habituels. Libby est censée être la victime que l’on plaint. Elle a survécu à un massacre horrible alors qu’elle n’avait que sept ans. Elle a ému l’Amérique et de nombreuses personnes ont effectué des dons pour lui assurer son avenir. Résultat, elle n’a jamais travaillé et est une personne totalement égocentrique, menteuse, voleuse, vulgaire, dépressive entre autres qualités. C’est une parfaite anti-héroïne et c’est assez rare surtout pour les personnages féminins principaux.
J’aime aussi la façon dont Gillian Flynn se sert du contexte socio-économique pour construire ses intrigues. Ici, elle évoque les changements au niveau agricole et la disparition des fermes indépendantes, l’endettement, la drogue, l’influence des théories des psychologues (par exemple sur leur interprétation des sectes satanistes au cours des années 80) et le poids de la presse dans les affaires judiciaires. Ce n’est pas une banale mise en contexte, cela a une influence sur la résolution de l’intrigue. Les lieux sombres est un page-turner. C’est un vrai thriller dans le sens où Libby va risquer sa vie pour la vérité (contrairement aux Apparences dont l’appellation thriller peut décevoir). Je regrette juste qu’on puisse deviner la fin un poil trop tôt.

En quelques mots : Gillian Flynn est définitivement l’une de mes découvertes les plus réjouissantes de l’année 2013. J’ai dans mon kindle Sharp Objects, son premier livre (et le seul qui me reste à lire de cet auteur), qui semble être assez proche des Lieux sombres dans ces thématiques. J’ai hâte de découvrir en VO l’écriture de l’auteur pour voir si son style correspond à celui de la traduction. J’attends aussi avec impatience l’annonce de la sortie de son prochain ouvrage (mais pour l’instant rien).

Je me consolerai donc en 2014 avec les deux adaptations de ses livres : en septembre, Dark Places, l’adaptation des Lieux sombres par Gilles Paquet-Brenner en espérant qu’il sera plus proche des Jolies choses (excellent) que de Gomez et Tavares (pas vu, mais bon…). Par contre, le choix de Charlize Theron pour interpréter Libby Day ne m’enthousiasme pas du tout car elle ne correspond pas à l’idée que je m’étais faite du personnage, ni à sa description physique (mais c’est la productrice du film, ceci explique cela).

Et en novembre, Gone girl, l’adaptation des Apparences par David Fincher dont voici la première image.
PS : au fait Bonne Année 2014 !