jeudi 1 août 2013

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard

Mon résumé : En 1506, Michel-Ange quitte Rome, exaspéré par le fait que le pape Jules II n'honore pas le paiement de ses commandes. Il s'engage alors dans le projet de la construction d'un pont auprès du sultan Bajazet et part pour Constantinople...

Mon avis : C'est un livre qui a fait énormément parler de lui depuis sa publication. Effectivement, on est tout de suite saisi par l'écriture raffinée et poétique de l'auteur (même si parfois, il se regarde un peu écrire).
Mathias Enard nous plonge dans l'ambiance cosmopolite de la ville et sait parfaitement rendre les odeurs, les couleurs, la lumière et l'architecture de Constantinople des palais aux estaminets.
Au sujet de Michel-Ange, j'ai aimé la description faite par l'auteur de la fièvre créatrice qui peut brûler l'artiste (pour dessiner un simple éléphant par exemple) et je trouve que le côté maussade et mélancolique de Michel-Ange est particulièrement bien retranscrit.
Par contre, j'ai été beaucoup moins intéressée par le triangle amoureux qui se met en place, même si au final, l'expression du désir de Mesihi est particulièrement touchante et que son histoire est plus profonde que je ne pensais. Enfin, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de répétitions (si on ne sait pas que Jules II est un pape guerrier...) et d'énumérations (les listes de Michel-Ange) qui ralentissaient le récit.

En quelques mots : un court roman très bien écrit mais dont j'aurais préféré qu'il se concentre sur la passion créatrice plutôt que sur d'autres types de passions.


13 commentaires:

  1. J'avais été agréablement surprise par ce roman !

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    1. J'avais tellement lu d'avis positifs que j'attendais autre chose.

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  2. Je me rappelle avoir été très déçue par ce roman. Autant j'avais adoré "La perfection du tir" de cet auteur, autant ce livre là m'avait paru plutôt insipide et pompeux. Au final, je n'en ai rien gardé - pas même le bouquin que j'ai revendu !

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    1. Oui, j'ai vraiment eu l'impression parfois que ses phrases étaient un peu artificielles. Pour ma part, je l'avais emprunté à la bibli (7€ pour 150 pages faut pas pousser mémé, même si j'adore les éditions babel).

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  3. Mouais, le côté pompeux de l'écriture me rebute un peu... De toute façon, j'ai Zone depuis des lustres sur ma PAL.

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    1. C'est quand même parfois très beau, ça m'a rappelé Gaudé, mais dans un style poétique un peu plus forcé.

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  4. J'avais pour ma part beaucoup aimé.. mais tu vois, je ne me souvies que de la plume et de l'idée de la création! Pas du triangle.

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    1. Je pense effectivement qu'on retient certainement plus son écriture que tout ce qui concerne Michel-Ange et je dois avouer que c'était plutôt ce sujet qui m'intéressait !

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    2. PS j'ai acheté le Cassandra Clare : Clockwork Angel, vu que tu en avais tellement parlé ;-)

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  5. La conclusion de ton commentaire m'a beaucoup fait rire ! Sinon, je comprends tes réserves même si pour moi, ça avait été un énorme coup de cœur (j'avais même poussé le vice à payer 17 euros pour le grand format lol)

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    1. J'en attendais sans doute trop. Mais le fait que les lycéens l'aient choisi pour leur Goncourt me fait plaisir parce que c'est quand même bien écrit ^^ Je comprends qu'il plaise. Peut-être qu'un jour je le relirai et je réviserai mon jugement !

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  6. J'avais bien aimé le format, pour rester terre à terre et matérielle :P le récit...tellement poétique, et exotique, une petite merveille pour moi à l'époque...je n'ai pas été freinée par les points négatifs que tu soulèves, même si ils sont indéniables tu as raison ! Cette histoire amoureuse m'avait aussi laissée sceptique, mais le voyage avait été bien dépaysant, et je crois qu'à ce moment là, c'est tout ce que je souhaitais, surtout qu'il s'agissait d'un cadeau surprise, alors j'étais toute disposée à être envoûtée ! :)

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    1. Je comprends qu'on soit envoûté par l'ambiance et l'écriture. Il m'a beaucoup fait penser à Pour seul Cortège de Laurent Gaudé ou bien à Olimpia de Céline Minard, mais je regrette vraiment cette histoire amoureuse trop facile.

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