lundi 16 juillet 2012

Les anonymes de RJ Ellory

Lecture commune organisée par Manu avec Lounima et Miss Léo

Résumé de l'éditeur : Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain… 


Avant-propos : Attention évènement : c'est la première fois depuis 3 mois de blogage intensif que Miss Léo et moi n'avons pas exactement le même avis sur un livre ! 


Mon avis : Mon rapport à ce livre est un peu compliqué. Je l'ai dévoré, j'avais du mal à le lâcher, je voulais savoir la fin, mais le dénouement ne m'a pas bouleversée. 
Déjà, je suis partie avec un a priori. Je ne lis jamais les 4e de couverture (trop de spoilers dedans) et je pensais que c'était un thriller dont le but était de découvrir un tueur en série et je me suis retrouvée embrigadée dans une histoire mêlant la CIA aux hautes instances du pouvoir. Et je ne suis pas une grande adepte des théories de la conspiration. Même si ici, la description des agissements de la CIA au Nicaragua (ou ailleurs) est avérée. Mais il y a à mon sens un personnage et un rebondissement en trop (celui de Lawrence Matthews, je n'en dis pas plus pour ceux qui ne l'ont pas lu). 
Ensuite, s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est cette mode de faire parler les coupables dans de courts chapitres de quelques pages (et puis écrits en italique des fois qu'on soit trop bête pour comprendre qui prend la parole). On voit çà dans tous les thrillers/policiers contemporains et je ne trouve pas que cela apporte grand chose surtout ici, car dans la première partie, il évoque quelque chose qu'aurait fait son père (et franchement on s'en doute dès les premières lignes) et dans la deuxième partie, il évoque ses agissements au Nicaragua, qu'il réexpliquera quelque temps plus tard. J'étais bien contente au milieu quand on n'avait plus ces chapitres (mes partenaires de LC ne sont pas d'accord sur ce point, donc allez lire leur avis). Au moins, l'auteur évite l'écueil de la description par le menu des tortures infligées aux victimes. 
Enfin, quand bien même l'auteur ne cesse de nous répéter que les vraies enquêtes policières ne sont pas la même chose que dans Les experts, que cela va beaucoup moins vite en réalité, son enquête se situe dans un laps de temps de 10 jours (pour déjouer une conspiration cela me semble quand même quelque peu rapide). 
[Un dernier aspect pour lequel l'auteur n'est pour rien, le livre est truffé de fautes de frappe grossières (malaize). Franchement, on se demande qui l'a relu (et combien il a été payé pour cela)].
Il n'empêche que j'ai quand même été prise par cette histoire et que j'ai lu ce pavé en 3 jours. J'ai aimé les références faites à de multiples séries, livres et films (ah ! La vie est belle de Capra avec mon chouchou James Stewart et La main au collet avec mon autre chouchou Cary Grant). J'ai aussi apprécié le fait d'être déroutée au départ, d'avoir un peu l'impression de tourner en rond, de ne pas savoir où aller comme c'était le cas pour les inspecteurs, de n'aboutir qu'à des pistes qui se refermaient (et je me répète, mais j'aurais encore plus apprécié sans les interventions du "coupable"). Et, puis le jeu du chat et de la souris mené par le fameux John Robey était très intéressant (même si parfois les inspecteurs n'étaient pas des plus malins). 


En quelques mots : Un avis un peu mitigé, mais j'ai tout de même envie de découvrir les autres livres de l'auteur. J'ai déjà Seul le silence dans ma PAL et je pense que Vendetta viendra l'y rejoindre bientôt, surtout que Lounima et Manu trouvent que Les anonymes est un ton en-dessous des ces 2 précédents titres. 

10 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu l'auteur mais j'aimerais le découvrir, avec ce titre ou un autre, je n'ai pas encore décidé.

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    1. Ca dépend si tu aimes les histoires où la CIA est impliquée ou pas.

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  2. contente que tu aies un nouvel ordi ! Moi non plus, je n'aime pas trop els théories du complot, encore moins quand c'est type roman d'espionnage... Je dois être une des rares personnes à trouver la série james bond détestable à tout point de vue !!!! Mais pour en revenir à nos moutons, j'avoue que cet auteur ne m'attire pas trop

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    1. En fait c'est le vieil ordi qui a mis 2 jours à s'habituer à son nouveau chargeur ! (faut pas chercher à comprendre les ordis). Alors moi, j'aime bien les séries et les films d'espionnage (mais pas les James Bond) mais pas trop les livres. Ou c'est peut être parce que j'en ai beaucoup lus et que maintenant je suis un peu lasse. Je vais quand même poursuivre ma découverte de l'auteur.

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  3. C'est marrant mais on dirait que tu n'as pas aimé ce que j'ai aimé et inversement. Je peux te dire que le procédé de l'italique revient dans ses autres romans (si je ne me trompe pas)
    Et oui, les fautes !!!! J'ai l'impression que ça devient récurrents dans presque tous les romans que je lis !

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    1. Après, peut être que j'ai trop lu et vu de films sur la CIA pour que ça m'attire encore surtout sur le mode rebattu de la conspiration d'Etat.
      Ca ne m'étonne pas pour le procédé en italique. C'est le 3e livre que je lis en 3 mois qui utilise cela. Je ne sais pas qui a fait cela en premier mais j'ai l'impression de lire toujours la même chose du coup.
      C'est vrai qu'on trouve de plus en plus de fautes, mais celles-là m'ont semblé encore plus énormes que d'habitude.

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  4. Comme Manu, j'ai bien l'impression que tu n'as pas aimé ce que j'ai apprécié dans ce roman... ;-)
    Dans "Vendetta", il n'y a pas de chapitre en italique parce que le personnage d'Ernesto Pérez se rend dès le début du roman, ce qui fait que ses "confessions" se déroule dans la courant du roman. En revanche, dans "Seul le silence", tu vas y avoir droit mais cela est très différent (je n'en dis pas plus...) Personnellement, j'ai trouvé ces deux romans plus aboutis que "Les anonymes".
    Ah, les fautes... Cela m'a agacée au plus haut point, ces "pounait" au lieu de "pourrait" : à un moment, j'ai eu envie de les noter et d'écrire à l'éditeur...

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    1. Ah je préfère le système des confessions ! Par contre c'est Seul le silence que j'ai dans ma PAL mais comme maintenant je suis prévenue ça ira mieux.
      Oui moi aussi j'aurais dû les relever, mais j'ai eu la flemme ! En plus, vu que c'est l'édition en livre de poche, on peut supposer qu'il y avait les mêmes fautes dans le grand format, car je suppose qu'ils transmettent juste un fichier informatique pour imprimer, donc que personne n'a relu entre les 2 !

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  5. Pas de fautes dans l'édition anglaise ! ;-)
    Je pense moi aussi que Seul le silence et Vendetta sont légèrement au-dessus.
    Sinon, je remarque tout de même que tu n'as pas pu t'empêcher de placer une allusion à La vie et belle et James Stewart dans ton article. Nous n'avons peut-être pas tout à fait le même avis sur le livre, mais nous nous rejoignons une nouvelle fois dans le détail.

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    1. Ah mais Capra et James Stewart c'est juste du bonheur ! Ca m'a trop donné envie de revoir le film (en espérant ne pas finir comme Catherine), même si ce n'est pas mon Capra préféré, mais c'est quand même trop bien.

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