dimanche 1 février 2015

Les égouts de Los Angeles de Michael Connelly (Harry Bosch, Tome 1)

Avant-propos : J'avoue tout : si je me suis intéressée à Michael Connelly, c'est parce qu'il faisait partie des partenaires de poker de Richard Castle dans la série éponyme. J'avais aussi acheté un livre de James Patterson pour la même raison. C'est d'ailleurs par lui que j'ai commencé. Comme le livre de Patterson était plaisant mais sans plus, mon esprit a associé Connelly à Patterson. Je ne me suis donc pas précipitée pour le lire. Les égouts de Los Angeles aurait d'ailleurs encore pu rester longtemps dans ma PAL si Amazon n'avait pas décidé d'adapter la série et de confier le rôle a un de mes acteurs préférés, Titus Welliver. J'ai donc retiré la poussière de mon exemplaire et plongé dans les aventures d'Harry Bosch. Voilà pourquoi je le découvre avec 20 ans de retard.

Mon résumé : Harry Bosch est appelé sur une scène de crime. Il découvre le corps d'un homme, qu'il reconnaît comme l'un de ses anciens compagnons d'armes lors de la guerre du Vietnam. La disposition du corps peut laisser penser à une overdose, mais Harry trouve que certains éléments ne collent pas et demande une autopsie. Celle-ci révèle qu'il s'agit bien d'un meurtre.

Mon avis : Cela faisait des lustres que je ne m'étais pas retrouvée à ce point sous l'emprise d'un roman policier, à tourner frénétiquement les pages, à vouloir me jeter sur la suite dès le livre refermé.
Comment résister à un héros dont le véritable nom est Hieronymus Bosch ?

Pourtant "Harry" est un peu le cliché ambulant du flic en littérature : lourd passé de soldat, potentielle bavure policière qui a entraîné sa mutation dans un service peu prestigieux, méfiant envers ses collègues, il a son propre sens de la justice qui ne correspond pas toujours à la loi. S'il n'est pas réellement dépressif, il est tout de même loin de respirer la joie de vivre...

Mais malgré tout cela, Connelly a réussi à me scotcher à mon siège. Tout d'abord parce que son intrigue policière, bien qu'ayant 20 ans, est devenue originale et rare dans le monde uniformisé du roman policier actuel puisque l'enquête porte sur un braquage de banque (citez-moi un policier récent dont l'intrigue ne tourne pas autour de meurtres sanglants qui sont l'oeuvre d'un serial-killer).

De plus, l'intrigue ne laisse rien au hasard. Même de petits détails qui nous ont paru insignifiants trouvent une explication à la fin.  On ne ressort pas, comme trop souvent aujourd'hui, avec un sentiment que certains éléments ne tiennent pas debout. Toutes les pièces du puzzle s'emboîtent parfaitement.

La place faite au monde sous-terrain est une autre particularité intéressante du livre.  Les égouts de Los Angeles sont particulièrement bien décrits. Je n'avais jamais réfléchi à la présence d'un tel labyrinthe sous la ville. Les dessous de la terre sont aussi évoqués par l'expérience d'Harry au Vietnam. Il était un rat des tunnels, c'est-à-dire qu'il était chargé de vérifier et d'éliminer toute personne présente dans les tunnels au Vietnam.

Les rebondissements sont nombreux. On pense savoir qui est le coupable, mais on se trompe (ou plus exactement Connelly nous mène en bateau).

Ce n'est pas tant la guerre du Vietnam qui est traitée que la mémoire de la guerre du Vietnam ce que j'ai trouvé intéressant. Il y a le versant de ceux qui ont combattu, mais aussi celui des familles des disparus.

Les personnages de l'histoire ne sont pas manichéens. C'est le cas évidemment d'Harry, mais surtout du coupable de l'histoire dont on comprend les raisons, même si on ne peut pas excuser les conséquences de ses actes. C'est même un personnage que l'on peut trouver sympathique (d'ailleurs, je me suis spoilée et je sais qu'on reverra ce personnage).

Bien sûr, il y a un petit côté daté au niveau technologique, quand les policiers tapent leurs rapports sur des machines à écrire, puis reçoivent des numéros de téléphone à rappeler sur leur biper, moment à partir duquel ils doivent partir à la recherche d'une cabine téléphonique (mais on en trouvait à tous les coins de rue à l'époque). Cela ne m'a pas dérangée car l'intrigue avance plus par les interrogatoires et par les déductions d'Harry que par les informations reçues par ces moyens de communication ne sont pas vraiment déterminantes. Au contraire, j'ai trouvé que cela apportait un petit côté nostalgique à l'ensemble (mais ceux qui n'ont pas connu cette époque doivent être un peu déroutés).

En quelques mots : Je crois que vous l'aurez compris, j'ai été totalement séduite. Je voulais me jeter sur la suite, mais elle n'était pas disponible (je l'ai finalement trouvée dans une grande surface). Entre-temps, j'ai lu l'autre livre de Connelly qui était dans ma PAL, Le Poète, qui ne fait pas partie de la série Bosch.

Et après ? Plus que 12 jours avant la mise à disposition de la série TV (ce n'est pas moi qui compte, c'est seriebox). J'ai découvert que Connelly avait écrit un certain nombre de séries de livres, dont les personnages se croisent au fur et à mesure. J'ai donc hâte de les retrouver tous. Je me suis aussi rendue compte que 2 films avaient été tirés de ses livres : Créance de sang de Clint Eastwood et La défense Lincoln de Brad Furman. Bref, j'ai de quoi faire...

11 commentaires:

  1. C'est le premier que j'ai lu de la série Bosch et j'ai beaucoup aimé aussi : du coup j'en ai lu plus ! Bises

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  2. C'est le seul livre que j'ai lu de cette série. Pourtant, j'avais bien aimé. Il faudrait que je me lance dans la suite. Je te conseille également (si tu ne l'as pas encore découvert lors de ta frénésie Michael Connelly) Le Poète. Un ouvrage qui m'avait scotché.

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    1. Je viens de le finir ;-) J'ai bien aimé, mais je suis moins fan du côté serial-killer que j'ai lu relu et rerelu. Mais je me suis quand même laissé prendre au piège lors des révélations...

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  3. J'ai lu un Connelly qui était bien mais un peu poussif mais je crois que c'est un de ses plus mauvais alors c'est rassurant pour les autres :) Moi ce que j'aime, c'est le détournement de noms célèbres.

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    1. Oui j'imagine que comme tout auteur qui écrit beaucoup, il doit y en avoir qui sont un peu moins bons que les autres...Mais comme tu dis, c'est rassurant quand les moins bons ne sont pas si mauvais que ça ! Je ne savais pas le nom complet de son personnage avant de le lire. De plus, il accroche un tableau de Bosch en souvenir et cela fait écho à ses sentiments torturés. C'est un petit détail, mais ça m'a plu.

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  4. Je suis absolument fan de la raison pour laquelle tu as acheté Connelly en premier lieu ! Tu m'as fait rire ;) Ça me fait penser que j'ai pas encore réattaqué Castle depuis la rentrée de janvier :D

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    1. J'ai trop de retard dans la série, j'en suis encore à la saison 6 ! Je n'ai pas poussé le vice jusqu'à lire les faux bouquins écrits sous le nom de Richard Castle... Mais peut-être qu'un jour....

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    2. Et bien moi j ai poussé le vice ! Pr les "faux"livres de Castle ! Tu m'as fait rire avec tes raisons d avoir lu ce livre ! Et ton billet est treeees tentant je vais me lancer ! Grace à toi !

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  5. Je suis en mode lecture policière (je lis le Dahlia Noir) ces jours, je note le titre ! ;)

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    1. Alors bizarrement, je n'ai jamais lu le Dahlia noir, alors que j'ai vu l'adaptation et que j'ai lu de multiples livres qui le citait. Je m'y mettrai un jour !

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