Avant-propos : C'est une série que j'ai commencée avant d'avoir un blog et que j'aime vraiment beaucoup. Mais vous pouvez lire mon billet, je ne révèle rien d'important sur les tomes précédents.
Mon résumé : Dans le Japon du XIe siècle, Sugawara Akitada est nommé gouverneur suppléant de la province d'Echigo, ce qui est autant une promotion (suite à la précédente enquête) qu'une punition, la province étant perdue dans les contrées enneigées du nord du Japon et à la merci d'un seigneur de guerre, hostile au pouvoir de l'empereur.
Mon avis : Ce tome est mon préféré des 3 pour l'instant, même si j'avais déjà beaucoup aimé les deux premiers. Cet épisode n'est pas exempt de défauts. L'intrigue policière est, dans ses grandes lignes, assez facile à élucider et plusieurs affaires se rejoignent miraculeusement (c'est aussi le cas dans les deux premières enquêtes). Les procédés mis en oeuvre pour étudier un cadavre m'ont semblé un peu trop modernes. Et il y a aussi une certaine lenteur au début (mais à mon sens plutôt caractéristique des romans japonais).
Mais l'auteure sait nous transporter dans une autre époque, largement méconnue et nous plonge dans une atmosphère que j'apprécie à chaque fois. Ici, on ressent l'éloignement par rapport à la capitale (à l'époque Heian-Kyo = Kyoto) et le froid et la neige nous enveloppent. Les aspects administratifs de l'époque sont décrits de manière assez intéressante de même que les luttes d'influence entre pouvoir local et envoyé de l'empereur parachuté sur place.
Et puis évidemment, on prend plaisir à retrouver les personnages que l'on connaît. Akitada apparaît ici plus fragilisé que jamais. Il est en proie a de violents maux d'estomac qui lui font soupçonner une tentative d'empoisonnement. Ses fidèles lieutenants semblent l’abandonner un à un : Genba, envoyé en mission incognito dans le village passe son temps à faire de la lutte, Tora a des relations peu appropriées avec une suspecte (c'est d'ailleurs un passage très drôle) et Hitomaro disparaît régulièrement pendant de longues heures sans dire où il va. Ajouter à cela des membres de l'administration locale à qui on ne peut pas faire confiance et un conflit entre la population locale qui rejette la communauté des aïnus (considérés comme des parias)... La situation est plus que compliquée et les cadavres s'amoncellent.
Ce qui fait la force de ce tome est sa fin très shakespearienne (toutes proportions gardées bien sûr) et absolument magnifique. On assiste même, ébahi, à la disparition d'un personnage. J'en frisonne encore alors que je l'ai fini il y a près d'un mois.
En quelques mots : il ne faut pas lire cette série pour ses intrigues policières (qui sont toutefois plausibles) mais pour son contexte reconstitué avec talent par IJ Parker.
En plus : Les deux premiers tomes sont L'énigme du dragon tempête (qui se passe dans la province de Kazusa) et L'énigme de la porte Rashomon (qui se déroule principalement à l'université de Kyoto mais aussi près de la fameuse porte).
Tu sais être convaincante. J'arriverais presque à oublier que c'est une série (un gros mot pour moi, exceptés les HP). Bises
RépondreSupprimerEh oui c'est une série ! Pour te consoler, le premier se lit vraiment comme un livre à part si jamais tu es vraiment tenté !
SupprimerJe tenterai peut-être le premier un de ces jours :)
RépondreSupprimerOui je pense que cela pourrait t'intéresser ;-)
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