jeudi 26 avril 2012

Pride & Prejudice, adaptation de la BBC, 1995

De même, je n’ai pas commencé par l’adaptation la plus facile à critiquer parce qu’en effet, elle est proche de la perfection. Je ne l’avais encore jamais vue, je la gardais bien au chaud pour une occasion spéciale. Et quoi de plus spécial que ce challenge ! Comme pour le livre, je vais dire ce que j’aime dans cette adaptation. J’aime Colin Firth parce que c’est Colin Firth et qu’il EST Darcy. Il a peu de dialogues, au final, si on réfléchit bien, mais son expression distante, ses silences maladroits, son mutisme et en même temps sa bienveillance et ses regards remplis d’amour sont formidables.
J’aime Jennifer Ehle dans le rôle de Lizzy car elle correspond à l’idée que je me faisais du personnage.  Elle change d’expression en un éclair. Ca à l’air tout bête, mais pensons aux 2 seules expressions que maîtrise Keira Knightley (il faut toujours que je la critique, mais ca ne m’empêche pas de voir et d’apprécier quasiment tous ses films, donc je me sens un peu moins coupable de dire du mal d’elle). Jennifer Ehle est pétillante, gaie avec un joli sourire et des yeux brillants, ce qui nous change du côté mélancolique de Keira dans mes souvenirs (je vais bientôt revoir la version de Joe Wright).
J’aime la reconstitution minutieuse réalisée pour ce téléfilm. Les décors sont magnifiques (notamment Pemberley, ses bois, son lac^^), les costumes aussi. Ils me semblent respecter les caractéristiques de l’époque, même si je ne suis pas une spécialiste du costume anglais du XIXe siècle.
J’ai eu un peu de mal au début avec la voix perçante de Mrs Bennet et ses crises, de même qu’avec Mr Collins. Mais, comme je relisais le livre en même temps, je me suis dit qu’au final, leur côté horripilant correspondait assez aux personnages, de même que le côté tête à claques de Lydia.
Je ne suis pas fan de Jane, qu’il est vrai je ne trouve pas assez jolie, comme j’ai déjà pu le lire par ailleurs. Mais sa douceur et son air un peu naïf font qu’elle reste une Jane assez convaincante. Il me semble que Rosamund Pike m’avait fait toutefois une impression plus favorable.
Je n’aime pas les rouflaquettes de Wickham et j’espère apprendre dans le making of que Bingley et lui ont une perruque car autant celle d’Elizabeth ne se voit pas, autant eux ont de sérieux problèmes capillaires.
Mais  ce sont seulement quelques détails pour avoir quelque chose à dire. Ce que j’ai tout particulièrement apprécié, c’est le respect des dialogues et des situations du livre. On retrouve tout l’humour, toute la finesse d’esprit de Jane Austen. Et comme je lisais en même temps le livre, je me rendais vraiment compte du travail qu’ils ont dû réaliser en amont pour arriver à ce résultat. Vive la BBC ! 

Ce billet marque ma 2e participation aux challenges Pride & Prejudice et austenien d'Alice.

2 commentaires:

  1. En effet, Vive la BBC ! J'aime aussi profondément cette adaptation et j'aime la façon dont tu nous en parles.
    Si je n'ai pas aimé le film de 2005, j'ai en revanche presque préféré ROsamund Pike à la Jane de la BBC, qui comme tu le soulignes, n'est pas forcément la beauté à laquelle je m'attendais...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Que ferait-on sans la BBC ? Par contre, j'ai quand même apprécié la version de 2005, avec toutes les restrictions qui s'imposent;)

      Supprimer