Comme je l’ai écrit avant-hier, je vais essayer de faire un billet
sur toutes mes lectures de l’année. Ce n’est pas ma deuxième lecture de l’année,
c’est ma quatrième, mais les autres billets me prennent un peu plus de temps
(pour Les hommes préfèrent les blondes d’Anita Loos, j’ai envie de revoir le
film ; pour Wolf Hall d’Hilary Mantel, c’est compliqué d’écrire un billet sur
un pavé de 900 pages).
Après mes deux semaines passées à lire Wolf Hall, j’avais
envie d’une lecture plus rapide. J’ai acheté Daphné et le duc samedi, je l’ai
commencé dans la foulée, je l’ai terminé dimanche et nous voici donc mardi avec
ce billet.
Ce livre est le premier tome d’une série (les Bridgerton)
qui est l’une des plus réputées dans la catégorie romance historique. La série
était épuisée, mais elle vient de ressortir aux Editions J’ai lu pour elle (les
livres seront publiés au rythme d’un par mois). Pour l’instant, les séries de
romance historique les plus appréciées m’ont déçue (les Carsington de Loretta
Chase, les Wallflower de Lisa Kleypas, les Happily ever after d’Eloïsa James). En
est-il de même de celui-ci ?
Eh bien, je dois malheureusement répondre que oui. Pour moi,
elle se classe dans la catégorie des romances à faux problème. Je m’explique :
évidemment tout le monde sait bien que dans les romances les héros termineront
ensemble à la fin, mais que pour y arriver ils devront surmonter de nombreuses
difficultés. Sauf que voilà, dans ce livre, la difficulté m’a semblé tellement infime
qu’elle aurait pu être résolue en 4 pages et non pas en 400.
L'action se passe à Londres en 1813. Le héros, Simon, a eu de graves problèmes d’élocution dans
son enfance. Il n’a commencé à parler qu’à quatre ans et encore, seulement en
bégayant. Son père s’est comporté comme si son fils n’existait pas car il avait
honte de lui. Simon a su surmonter toutes ses difficultés et a fait de
brillantes études. Mais, il n’a jamais pardonné à son père de l’avoir rejeté.
Il n’a parlé à aucun de ses amis des difficultés qu’il a pu connaître dans son
enfance et il a décidé qu’il ne se marierait jamais.
Voici donc le grave problème auxquels sont confrontés nos
héros. Simon refuse de se marier alors qu’il est amoureux de Daphné (qui en
plus se trouve être la petite sœur de son meilleur ami). Elle va donc essayer
de le convaincre par tous les moyens qu’il doit l’épouser alors qu’il refuse de
lui dire pourquoi il ne veut pas. Quand elle réussit enfin à l’épouser, rebelote,
il ne veut pas d’enfant et refuse de lui dire pourquoi, jusqu’à ce qu’elle le
piège d’une façon plus que douteuse. Bref, l’intrigue tient sur un timbre-poste
et tourne en rond. S’il n’y avait eu que ces personnages principaux, je pense
que j’aurais reposé le livre.
Mais, comme souvent dans les séries au long cours, ce sont
les personnages secondaires qui font tout le sel de l’histoire. Daphné
appartient à une grande famille, les fameux Bridgerton, dont les membres sont
tous plus sympathiques les uns que les autres. Les enfants ont tout un prénom
qui correspond à l’ordre alphabétique : le premier s’appelle Anthony, le
deuxième Benedict, le troisième Colin, la quatrième Daphné… Leur mère, Violet Bridgerton,
est veuve et se retrouve seule avec huit enfants dont les quatre plus grands
sont en âge de se marier. C’est donc sa préoccupation principale, ce qui donne
des scènes assez réjouissantes (comme quand elle donne à chacun de ses enfants
une liste de prétendants ou bien quand elle tente d’expliquer à Daphné ce qu’il
va se passer au cours de sa nuit de noces). Le frère aîné de Daphné, Anthony, est
le seul à ne pas m’avoir vraiment plu. J’ai trouvé ses réactions vraiment trop
exagérées dès qu’il s’agit de Simon et de Daphné. J’ai beaucoup plus apprécié Colin
qui est beaucoup plus espiègle. Les quatre petits derniers sont aussi fort
sympathiques même s’ils n’apparaissent que très peu dans l’histoire.
Comme dans toute bonne romance Régence qui se respecte, il y
a aussi une douairière qui dit tout ce qu’elle pense, surtout quand c’est un
peu provocateur.
Chaque chapitre s’ouvre sur un article d’un journal à
sensation écrit par une mystérieuse lady Whistledown dont personne ne connaît
la véritable identité. Ces petites entrées sont sympathiques.
Affirmer que les hommes sont des têtes de mule serait insultant. Pour les mules.
J’avoue que j’ai bien envie d’apprendre la véritable identité
de cette chroniqueuse mondaine. Mais, cela n’est pas révélé dans le premier
tome.
Même si je suis modérément enthousiaste, je pense que je redonnerai
sa chance à un autre volume de cette série pour connaître l’évolution des
personnages secondaires, mais j’attendrai de les trouver d’occasion.
Tu as du courage ! Il faudrait aussi que j'écrive mon avis dès que j'ai fini ma lecture , ça me motiverait et les avis ne s'accumuleraient pas ! Je suis assez intriguée par ce petit roman. Je le note.
RépondreSupprimerJe prends pas mal de notes au fur et à mesure, cela m'aide. Je me lance ce défi, mais je ne suis vraiment pas sûre de m'y tenir. Après, j'aime beaucoup relire mes anciens billets, cela me rappelle mes souvenirs de lecture :-)
SupprimerJ'ai hâte de lire ton billet sur le pavé de 900 pages :-)
RépondreSupprimerPour celui là, je ne suis pas sûre de me laisser tenter ...
Je laisse un peu décanter, parce que j'avais trop de choses à dire ;-)
SupprimerJe pense que tu peux allègrement passer ton tour pour celui-ci.
J'ai fait pareil pour mon billet (sur Wolf Hall). Malgré tout, j'avais trop de choses à raconter ... du coup, mon billet est un peu confus :-) mais je suis sûre de me souvenir de tout lorsque je lirai la suite !
SupprimerComme tu le sais, je fuis la romance et ce n'est pas ton billet qui risque de m'en faire lire !!!
RépondreSupprimerNon clairement, je ne te ferais pas commencer par celui-ci !
SupprimerDonc, je l'ai lu, mais je ne me rappelle de rien ! J'ai lu le second aussi puis je me suis arrêtée. Je suis force rose, mais à petites doses.
RépondreSupprimerOui je suis comme toi, j'aime bien les romances, mais pas tout le temps :-)
SupprimerL'histoire me tente assez bien en vérité... je note !
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