Je n'ai pas trop de temps et je pense que je ne rattraperai pas le rythme que j'ai pu avoir autrefois mais je cherchais un moyen de faire des billets plus courts. Et je suis tombée sur le Neverland Photo book challenge de janvier. Cela fait longtemps que je tourne autour de ce challenge, mais là tous les jours quasiment m'inspirent. Et je me suis dit que je pourrais commenter ma photo et mes lectures sur mon blog. En plus, certains jours permettent de faire un petit bilan de l'année 2016.
Voici le programme concocté par Sabrina de http://findingneverlandxx.blogspot.fr/ le challenge se déroulant évidemment sur instagram (@findingneverlandxx)
En ce premier jour, il s'agit d'évoquer les coups de coeur et les déceptions du mois de décembre.
Je n'ai pas vraiment eu de coups de coeur en décembre, mais certaines de mes lectures sont un peu sorties du lot.
Il s'agit de
- L'affaire Lerouge d'Emile Gaboriau
- Nous allons mourir ce soir de Gillian Flynn
- Westwood de Stella Gibbons
Dans les déceptions, on trouve :
- Un meurtre est-il facile ? d'Agatha Christie
- La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa
- La table d'émeraude de Carla Montero
Mon livre préféré ce mois dernier est sans aucun doute L'affaire Lerouge d'Emile Gaboriau. Il est réputé pour être l'un des premiers romans policiers. Il a été écrit au XIXe siècle. Une veuve apparemment sans histoire a été assassiné dans la banlieue parisienne. L'enquête permet de découvrir que l'affaire est plus complexe qu'elle n'en à l'air.
Amateurs de Wilkie Collins, ce livre est pour vous. Il m'a totalement rappelé l'auteur anglais avec cette enquête mais surtout ces digressions, ces coïncidences, ces liens cachés entre les personnages, ces rebondissements incessants... Par contre, la description du système judiciaire est beaucoup plus poussée que dans les livres de son contemporain. Le seul petit bémol qui fait que ce n'est pas un coup de coeur est que j'avais deviné très tôt le coupable. J'ai beaucoup aimé la façon dont est décrite la passion amoureuse vécue par des hommes. Je trouve que c'est assez rare qu'elle soit présentée de cette manière, qu'elle soit irrépressible qu'elle les pousse au pire sans qu'ils puissent s'en empêcher (surtout écrite par un homme). Je découvrirai sans aucun doute la suite.
Cette courte nouvelle de Gillian Flynn m'a particulièrement intéressée et séduite. J'ai voulu connaître sa genèse, mais je n'ai rien trouvé à ce sujet sur le net. Ce qui est clair, c'est que c'est un hommage à la littérature. Personnellement, j'y vois une réécriture moderne du Tour d'écrou, mais je n'ai rien pour confirmer mes dires (à part le fait qu'il est cité dans l'ouvrage). J'ai trouvé que Gillian Flynn réussissait parfaitement à créer une ambiance angoissante en reprenant les codes littéraires : une curieuse maison, des enfants inquiétants, des faux-semblants, une lecture à double sens qui nous fait douter de ce qu'on pense. La fin est ouverte. Mais je l'ai trouvé beaucoup trop courte pour que ce soit un coup de coeur. Cela reste selon moins un tour de force. Par contre, âmes sensibles s'abstenir, c'est très cru (l'héroïne a pour métier de donner du plaisir aux hommes avec sa main), mais ce n'est jamais vulgaire.
Je n'ai pas encore totalement digéré Westwood car je ne l'ai fini qu'hier soir, mais j'ai aimé cette lecture notamment dans la description des personnalités des personnages. Margaret est une jeune femme fascinée par la culture qui va par le biais du hasard se retrouver confronter à l'une de ses idoles, l'auteur de théâtre Gerard Challis. Mais voilà, si elle est totalement subjuguée au départ, elle va découvrir qu'il n'est pas tel qu'elle l'imaginait. J'ai aimé cette dissociation progressive entre l'oeuvre et l'auteur. Je me vois bien projeter mes espérances comme Margaret et être fascinée par quelqu'un qui crée pour découvrir que je suis à côté de la plaque. Mais le personnage assez antipathique de Margaret fait que je n'ai pas complètement pu être fascinée par ce livre. Autre particularité, le livre se passe à Londres pendant la 2e guerre mondiale et permet totalement d'appréhender la mentalité du Keep Calm and carry on tant les protagonistes semblent ignorer la guerre jusqu'à ce qu'elle se rappelle à eux.
Je n'ai pas fait de photos pour les déceptions.
Dans Un meurtre est-il facile ?, j'ai trouvé la reine du crime en petite forme. Le livre n'est pas mauvais, il est très classique mais j’ai vu venir le coupable à des kilomètres à la ronde. Je n'ai pas aimé le couple principal. Je me suis d'ailleurs fait la réflexion que souvent je n'aimais pas les histoires d'amour dans les Agatha Christie. Je trouve souvent que les personnages ne vont pas ensemble. J'ai essayé de chercher un couple qui m'a plu, mais pour l'instant je n'en ai pas trouvé. Je vais me pencher attentivement sur cet aspect de ses livres dans mes prochaines lectures.
J'aurais aimé aimer La formule préférée du professeur. Je savais que le livre avait pour sujet les mathématiques et j'espérais qu'il m'entraîne dans son univers, mais je suis passée à côté. J'ai lu en diagonale tout ce qui concernait les mathématiques et je n'ai pas cherché à comprendre. En plus, il y a de nombreux passages qui évoquent le baseball ce qui a fini de m’achever car c'est l'un des rares sports auquel je ne connais strictement rien. J'étais soulagée de le terminer, c'est dire. Je ne dis pas que c'est un mauvais livre, mais il n'est pas pour moi.
Enfin, La table d'émeraude de Carla Montero qui ne va pas me réconcilier avec la littérature espagnole. Je vous met le résumé parce que j'ai la flemme.
A la demande de son fiancé Konrad, riche et puissant homme d'affaires allemand, Ana, brillante historienne d'art au musée du Prado, se met en quête de L'Astrologue, un tableau disparu. Au cours de ses recherches, elle découvre Paris sous l'Occupation et la saga des Bauer, famille juive chargée de veiller sur le secret que renferme cette oeuvre qui a traversé les siècles.
Déjà la relation entre Konrad et Carla ressemble à une histoire tirée de 50 shades ou d'After. Elle fait tout ce qu'il lui demande sans qu'on comprenne pourquoi. Ensuite, il y a une double narration passé/présent ce que je déteste. L'histoire est rocambolesque et peu intéressante. Et à un moment, il est écrit qu'Ana est un peu amoureuse d'Himmler. Fascinée encore j'aurais pu comprendre, mais amoureuse... Bref, je suis allée au bout, mais je peux vous dire qu'il va faire de la place dans ma bibliothèque.
Voilà, je voulais faire court, une fois de plus, c'est raté !
A bientôt ou à dans deux mois, avec moi, on ne sait jamais !
Je reste toutefois plus active sur instagram.